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ACTEURS DE LA VIE POLITIQUE




acteurs de la vie politique

SLIM RIAHI

Publié le 09/03/2012 à 11:37 par droit-tunisie-revolution


Slim Riahi
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Slim Riahi invité à la séance inaugurale de l'assemblée constituante
Slim Riahi (???? ???????), né en 1971 à Enfida, est un homme d'affaires et homme politique tunisien. Il est le fondateur et président de l'Union patriotique libre (UPL).
En 1980, sa famille s'exile en Libye car son père, un nationaliste arabe, est opposé au président Habib Bourguiba, puis à son successeur Zine el-Abidine Ben Ali. Slim Riahi grandit donc en Libye, où il étudie le management à l'Université Al Fateh de Tripoli[1]. Par la suite, il se lance dans la production pétrolière, l'énergie, l'aviation et l'immobilier, ce qui lui permet de bâtir sa fortune[2]. Il s'installe ensuite à Londres, où il acquiert la nationalité britannique[1].
Revenu en Tunisie après la révolution de 2011, il fonde un parti politique, l'UPL, qui présente un programme moderne et économiquement libéral, se positionnant au centre du spectre politique[3]. Le parti fait toutefois l'objet de controverses pour son mélange des intérêts politiques et économiques, sa coûteuse campagne et ses ressources financières d'origine trouble[1],[4]. En août 2011, Riahi annonce son intention de se lancer dans le secteur des médias en acquérant 20 % des parts du groupe de presse Dar Assabah[4].

NAZIHA REJIBA - CPR

Publié le 09/03/2012 à 11:30 par droit-tunisie-revolution Tags : homme article
Naziha Réjiba
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Naziha Réjiba (arabe : ????? ?????) est une journaliste tunisienne et défenseuse des droits de l'homme.
Connue sous le pseudonyme Oum Zied (?? ????), elle est la co-fondatrice en 2000 du magazine Kalima aux côtés de Sihem Bensedrine[1]. Sous la présidence de Zine el-Abidine Ben Ali, elle déclare vivre sous surveillance policière constante et être l'objet d'attaques régulières[1].
En 2001, elle fait partie des fondateurs du Congrès pour la République, aux côtés de Moncef Marzouki, dont elle devient numéro deux en tant que secrétaire générale ; elle en démissionne en 2012[2].
En 2009, Réjiba reçoit le prix international de la liberté de la presse remis par le Comité pour la protection des journalistes[1].
Elle est mariée à l'homme politique Mokhtar Jallali, ministre des gouvernements Ghannouchi et Caïd Essebsi.

TAHAR HMILA - CPR

Publié le 09/03/2012 à 11:25 par droit-tunisie-revolution Tags : homme article background travail annonce
Tahar Hmila
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Tahar Hmila
Tahar Hmila président assemblée constituante - 22 11 2011.jpg
Tahar Hmila, présidant la séance d'ouverture de l'assemblée constituante, le 22 novembre 2011

Fonctions
Président du groupe CPR à la 2e assemblée constituante tunisienne
22 novembre 201123 décembre 2011
PrédécesseurPoste créé
SuccesseurHasna Marsit
Constituant de la circonscription de Sousse
Actuellement en fonction
Depuis le 22 novembre 2011
Élection23 octobre 2011
Biographie
Nationalitétunisienne
Parti politiqueCongrès pour la République
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Tahar Hmila est un homme politique tunisien membre du Congrès pour la République (CPR).
Biographie[modifier]
Élu le 23 octobre 2011 comme représentant de la circonscription de Sousse à l'assemblée constituante, il est nommé le 22 novembre, date de la première séance de l'assemblée, comme président du groupe parlementaire du CPR ; il préside cette séance inaugurale en tant que doyen d'âge.
Après la démission du président du CPR, Moncef Marzouki, qui accède à la présidence de la République, les médias annoncent qu'Abderraouf Ayadi le remplace le 13 décembre[1]. Cependant, le 15 décembre, il est annoncé que Hmila devient secrétaire général par intérim[2]. Finalement, le 21 décembre, le parti confirme la nomination d'Ayadi en tant que secrétaire général par intérim[3].
Le 23 décembre, Hmila est destitué de ses fonctions de président du groupe parlementaire suite à ses propos visant des membres du CPR dont Naziha Réjiba, accusés de vouloir détruire la coalition tripartite formée avec Ennahda et Ettakatol. Le bureau politique du CPR annonce dans un communiqué signé par Ayadi que Hmila va être poursuivi pour ses déclarations, conformément aux dispositions statutaires du parti[4],[5].

ABDERRAOUF AYADI- c p r

Publié le 09/03/2012 à 11:19 par droit-tunisie-revolution Tags : homme article background 2010 islam


Abderraouf Ayadi
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Abderraouf Ayadi
Fonctions
Constituant de la circonscription de la Manouba
Actuellement en fonction
Depuis le 22 novembre 2011
Élection23 octobre 2011
Législature2e assemblée constituante tunisienne
Secrétaire général du Congrès pour la République
(par intérim)
Actuellement en fonction
Depuis le 13 décembre 2011
PrédécesseurMoncef Marzouki (président)
Biographie
Date de naissance12 février 1950 (1950-02-12) (62 ans)
Nationalitétunisienne
Parti politiqueCongrès pour la République
ProfessionAvocat
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Abderraouf Ayadi (arabe : ??? ?????? ???????), né le 12 février 1950, est un homme politique et avocat tunisien. Il est membre du Congrès pour la République (CPR).
Militant des droits de l'homme, il purge six ans et demi de prison et subit des interpellations, une surveillance continue et même un enlèvement sous le régime de Zine el-Abidine Ben Ali[1]. Suite à la révolution de 2011, il est nommé par son parti pour le représenter au sein de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique[1].
Lors des élections du 23 octobre 2011, il est élu à l'assemblée constituante[1] comme représentant de la circonscription de La Manouba.
Membre fondateur du CPR le 24 juillet 2001 en tant que vice-président, les médias annoncent qu'il en devient président le 13 décembre 2011, en remplacement de Moncef Marzouki qui démissionne en accédant à la présidence de la République[1]. Cependant, le 15 décembre, il est annoncé que Tahar Hmila devient secrétaire général par intérim[2]. Finalement, le 21 décembre, le parti confirme la nomination d'Ayadi en tant que secrétaire général par intérim[3].
Le 25 février 2012, invité à l'émission Saraha Raha sur Hannibal TV, il déclare que l'ancien président Habib Bourguiba était hostile à l'arabité et à l'islam et se dit plus compétent que l'ancien Premier ministre Béji Caïd Essebsi[4].

HECHMI HAMDI PRESIDENT DE LA PETITION POPULAIRE

Publié le 09/03/2012 à 11:07 par droit-tunisie-revolution Tags : homme article 2010 histoire monde annonce littérature sommaire divers


Hechmi Hamdi
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Hechmi Hamdi à Riyad en 2010
Hechmi Hamdi, de son nom complet Mohamed Hechmi Hamdi, est un homme d'affaires et homme politique tuniso-britannique installé à Londres. Il est le président de la chaîne de télévision par satellite Al Mustaquilla. Il est aussi le dirigeant de la Pétition populaire pour la liberté, la justice et le développement (Al Aridha Chaabia) et le secrétaire général du Parti des conservateurs progressistes depuis le 4 février 2012[1].
Sommaire [masquer]
Biographie[modifier]
Originaire du gouvernorat de Sidi Bouzid, il étudie la langue et la littérature arabe à l'Université de Tunis dont il sort diplômé en 1985. Il poursuit un programme de master en littérature et histoire arabe ainsi qu'en études islamiques contemporaines à l'Université de Londres, qu'il achève en 1990. Dans le même établissement, il obtient un doctorat en études islamiques contemporaines en 1996[2]. Après avoir écrit des articles dans divers journaux, dont le quotidien arabophone Asharq al-Awsat, il fonde son propre hebdomadaire, Al Mustaquilla (L'Indépendant) en 1993, le trimestriel The Diplomat en 1996, la chaîne de télévision Al Mustaquilla en 1999 et une seconde chaîne, Democracy, en 2005[3].
Jusqu'à sa démission en 1992, Hechmi Hamdi est membre du parti islamiste Ennahda[4] avant de devenir un allié du président tunisien déchu, Zine el-Abidine Ben Ali[5],[6], ce qu'il nie[7]. Après la révolution, il fonde la Pétition populaire pour la liberté, la justice et le développement le 3 mars 2011 et utilise sa chaîne de télévision pour soutenir massivement la campagne de sa formation[8] pour l'élection de l'assemblée constituante du 23 octobre 2011.
Alors que sa formation effectue une percée inattendue[9],[10], remportant 27 sièges, Ennahda arrivée en tête du scrutin refuse toute négociation avec lui[11]. À la suite de l'invalidation de ses listes dans six circonscriptions, principalement pour non-respect des délais de campagne officielle et pour avoir présenté d'anciens responsables du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) de Ben Ali, lui faisant perdre huit élus au profit des autres listes[12], Hamdi annonce dans la foulée le retrait de ses autres listes[13] avant de se rétracter en décidant de présenter des recours en vue de la réhabilitation de ses listes[14].
Positionnement[modifier]
Selon Nizar Bahloul, la montée de Hamdi s'inscrit dans la volonté de l'État saoudien d'occuper une place dans la nouvelle configuration politique tunisienne[15]. Dès lors, afin de se créer un réseau, il s'allie à des anciens membres du RCD du président déchu Ben Ali, qui en serait le maître d'œuvre, celui-ci entretenant de bonnes relations avec les princes saoudiens[15].
Après la publication des résultats de l'élection de l'assemblée constituante, Ennahda accepte de s'allier avec toutes les forces politiques, sauf la Pétition populaire. En effet, le parti accuse Hechmi Hamdi de « trahison suprême » en raison du soutien apporté par des anciens du RCD et de l'adoption dans les années précédentes d'une ligne éditoriale favorable à Ben Ali[16]. De plus, selon Slaheddine Jourchi, Hamdi avait publié dans sa thèse de doctorat des documents secrets du parti : « Il divulgue des documents secrets du mouvement que les services secrets du pays hôte exploitera à souhait »[16].
De plus, en 2001, Hamdi avait participé avec Rached Ghannouchi à un débat politique sur la chaîne Al Jazeera pendant lequel il défendit le président Ben Ali et déclara que son épouse Leïla faisait apprendre la prière à ses filles[17].

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Larbi Abid vice président de la constituante

Publié le 08/03/2012 à 14:51 par droit-tunisie-revolution Tags : vie homme création
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Larbi Ben Salah Abid, né le 30 juin 1953 à Korba, est un homme politique tunisien. Il est second vice-président de l'assemblée constituante.
Carrière[modifier]
Il obtient en 1974 son baccalauréat en lettres au Lycée Carthage-Présidence. Il est maîtrisé en droit privé en 1981 et obtient le certificat d'aptitude à la profession d'avocat, avant de travailler dans le secteur des assurances. Il devient par la suite avocat.
Il est membre de la Ligue tunisienne des droits de l'homme et du Conseil national pour les libertés en Tunisie depuis leur création. Il est aussi membre de l'Ordre national des avocats de 2001 à 2004.
Il est élu le 23 octobre 2011 à l'assemblée constituante comme représentant du Congrès pour la République dans la circonscription de Tunis 2. Le 22 novembre, il accède à la seconde vice-présidence de l'assemblée.
Vie privée[modifier]

Meherzia Labidi vice presidente de l'assemblée

Publié le 08/03/2012 à 14:47 par droit-tunisie-revolution Tags : vie femme article background france enfants mort femmes société heureux littérature sommaire islam


Meherzia Labidi Maïza
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Meherzia Labidi Maïza
MeherziaLabidiMaïza.jpg
Portrait de Meherzia Labidi Maïza

Fonctions
Première vice-présidente de la 2e assemblée constituante tunisienne
Actuellement en fonction
Depuis le 22 novembre 2011
Élection22 novembre 2011
PrésidentMustapha Ben Jaafar
Biographie
Nom de naissanceMeherzia Labidi
Date de naissance17 décembre 1963 (1963-12-17) (48 ans)
Lieu de naissanceNabeul, Tunisie
Nationalitétunisienne
française
Parti politiqueEnnahda
ProfessionTraductrice-interprète
ReligionIslam
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Meherzia Labidi Maïza, née le 17 décembre 1963 à Nabeul, est une femme politique tunisienne.
Sommaire [masquer]
Biographie[modifier]
Meherzia Maïza, née Labidi, est traductrice-interprète. Elle fait ses études secondaires au lycée mixte de Grombalia. Elle étudie à l'École normale supérieure de Sousse jusqu'en 1986 et à l'École supérieure d'interprètes et de traducteurs de la Sorbonne (spécialité traduction économique et juridique). Titulaire d'un master en traduction économique et d'un diplôme d'études approfondies en littérature anglaise et en études théâtrales en 1992[1], elle enseignait la traduction à l'Institut européen des sciences humaines à Saint-Denis[2].
Elle tient des conférences sur « l’éducation dans les sociétés multiculturellles », la femme, la religion et la société. Depuis 2006[1], elle est présidente du réseau « femmes croyantes pour la paix », reconnu auprès de l’ONU. En 2009[1], elle est membre du « Conseil européen des personnalités civiles et religieuses pour la paix ».
Le 23 octobre 2011, elle est élue à l'assemblée constituante tunisienne comme représentante du mouvement Ennahda dans la circonscription France 1. Le 22 novembre, elle accède à la première vice-présidence de l'assemblée[3].
Vie privée[modifier]
Elle est mariée et mère de trois enfants.
Publications[modifier]
  • Abraham, réveille-toi, ils sont devenus fous avec Laurent Klein, éd. de l'Atelier, Paris, 2004 (ISBN 2708237691)
  • La religion peut-elle rendre heureux ? avec Michel Serfati et Louis Pernot, éd. de l'Atelier, Paris, 2004 (ISBN 2708237772)
  • Y-a-t-il quelque chose après la mort ? avec Claude Geffré, Cyrille Javary et Alain Houziaux, éd. de l'Atelier, Paris, 2004 (ISBN 2708237675)
  • Les religions face aux questions de la vie avec Joseph Boyer, Patrick Colle, Joseph Herveau et Laurent Klein, éd. de l'Atelier, Paris, 2005 (ISBN 2708238094)
  • Les fondements de la vie : guide pédagogique avec Joseph Herveau, Laurent Klein et Joseph Boyer, éd. de l'Atelier, Paris, 2006 (ISBN 2708238620)
  • Les religions. Modes de vie, modes d'emploi avec Joseph Boyer, Patrick Colle, Joseph Herveau et Laurent Klein, éd. de l'Atelier, Paris, 2011 (ISBN 2708241818)

portrait-kamel ltaief

Publié le 05/07/2011 à 23:01 par droit-tunisie-revolution Tags : background cheval fond homme article amitié vie revenu
c

Portrait Kamel Letaïef: Partout et nulle part !
 Ainsi donc il y a un phénomène Kamel Letaïef. Ou plutôt ce qu’il convient d’appeler l’effet Kamel Letaïef. « LEADERS » lui réserve sept pages, où l’on découvre les facettes d’un homme, d’abord ami de Ben Ali, ami intime d’ailleurs et éminence grise – même des temps de Mohamed Mzali avec une amitié sincère vouée à Mezri Chekir – jusqu’à ce que l’homme, en qui la Tunisie de l’après-Bourguiba avait placé de grands espoirs ne se transforme, à peine quelques années après le 7 novembre 1987, en une espèce de Docteur Jekyll et Mister Hyde. Derrière cette métamorphose à la Kafka, la muse satanique : son épouse. Kamel Letaief affirme à ce propos dans l’article que lui réserve « LEADERS ».
  « Aveuglé par ses amours, ivre de son pouvoir absolu, envoûté par l’accumulation des richesses pillées et étourdi par les flagorneries de son entourage, Ben Ali n’écoutait plus ses amis ».   (…) Il n’en fallait pas plus que Kamel Letaief se résolve, après d’ultimes mises en garde qu’il affirme les lui avoir faites directement « les yeux dans les yeux » à claquer la porte  et rompre tout contact avec lui. Faiseurs d’hommes, ou passeur d’idées et falicitateur d’alliances ? Kamel Letaief dont le nom est fortement revenu après le 14 janvier, se défend des affabulations qu’on lui prête : « conseiller occulte », « éminence grise », « homme de l’ombre »… J’agis au grand jour en mon âme et conscience ». Je ne suis pas un homme de l’ombre, ni le conseiller de personne ». C’est qu’on lit dans l’accroche introductive à l’article dans « LEADERS ». Serait-il candidat à la Sainteté sans Dieu ? Se complait-il dans ce rôle d’une ambivalence extrême : « éminence grise », mais pas « homme de l’ombre ». Ceux qui le connaissent de près savent qu’il cultive cette espèce de mystère avec néanmoins un malaise patent : il n’est pas à l’aise dans le pouvoir, mais dans le contre-pouvoir, loin des partis et des formations institutionnelles. Durant les années 80 et 90, son bureau à la rue Beyrouth était une sorte de passage obligé : dévots ministre, futurs ministres, courtisans, futurs traîtres, homme d’affaires… Tous en revendiquait l’amitié. Pour longtemps Kamel Letaief leur aura servi de talisman. Mais tout comme il a osé défier Ben Ali – croyant pouvoir jouer sur la fibre amicale alors que son ami voguait déjà dans les stratosphères sataniques – il est resté fidèle à ses amitiés… A celle qui le lie, surtout, à Béji Caïd Essebsi, unis et solidaires dans une longue traversée du désert. Epiés, mis sur écoute et menacés même : sur ordres de Leïla, les brigades de Seriati saccagèrent le bureau de Kamel Letaief et sa Mercédès ! Et, puis, après l’interview accordée au Monde, au mois d’octobre 2001, il eut droit à l’inévitable séjour au 9 avril ! Aujourd’hui, il revient en selle. C’est Farhat Rajhi qui y a (maladroitement ?) contribué. Du coup on s’interroge : pour qui roule ce dragon à plusieurs têtes ? Les Sahéliens ? A exclure. Les libéraux dont la Ligue des droits de l’Homme, son cheval de bataille durant ses années de captivité politique ? Il y a de cela. « Son vrai métier, c’est la politique ». Il se consacre comme l’a toujours dit, à « l’intérêt national. C’est là qu’il trouve sa voie. Les chemins de la vie et la liberté en somme. Mais c’est aussi son sacerdoce. Qui dit qu’au fond il ne se cherche pas lui-même…

meriem mizouni cherni secretaire d'etat au sport

Publié le 02/07/2011 à 00:08 par droit-tunisie-revolution Tags : enfants femmes argent sport
Biographie de la nouvelle Secrétaire d'Etat aux sports
Vendredi, 01 Juillet 2011 18:10
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sport
/meriem_mizouni.jpg" alt="meriem_mizouni" width="120" height="140" />TUNIS  (TAP) - Meriem Mizouni Cherni, nommée, vendredi, secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Jeunesse et des Sports chargée des sports, est née le 23 septembre 1958 à l'Ariana.
Mme Mizouni Cherni est une ancienne championne de natation. Elle compte, à son palmarès, de très nombreuses médailles d'or et d'argent remportées à l'échelle maghrébine, africaine et méditerranéenne.
Elle est membre du Comité National Olympique Tunisien (CNOT) depuis 2000 et membre de la Commission Femmes et Sport de l'Association des Comités Nationaux Olympiques Africains (ACNOA). Elle détient le diplôme "Femmes et sport" du mérite décerné par le Comité International Olympique (CIO) en 2005.
Elle fut élue, en 1975, 2e meilleure sportive africaine de l'année. Elle est, en outre, juge arbitre international nommée par la Fédération internationale de natation (FINA) depuis 2004.
Mme Mizouni Cherni est mariée et mère de deux enfants.

salem miladi ministre du transport

Publié le 02/07/2011 à 00:06 par droit-tunisie-revolution
Biographie du nouveau ministre du Transport
Vendredi, 01 Juillet 2011 18:20
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salem_miladi
TUNIS (TAP) - Salem Miladi, nommé, vendredi, nouveau ministre du Transport au sein du gouvernement de transition, est né le 9 juillet 1954 à Sfax.
M. Miladi est titulaire d'une maîtrise en Sciences économiques à l'Université de Tunis (1978), d'un DEA en planification, économie publique et aménagement du territoire à l'université de Paris I Sorbonne (1980) et d'un Doctorat en sciences économiques de la même université (1982).
Il a occupé diverses fonctions au ministère du plan de 1978 à 1992 où il termine directeur des projections des services.
Il intègre, en 1992, le ministère du transport en tant que directeur général de la planification et des études.
En 2003, il est chargé de deux directions générales au ministère des technologies des communications et du transport.
En 2004, il réintègre le ministère du Transport en tant que directeur général de la planification et des études.
D'avril 2011 et jusqu'à sa récente nomination, M.  Miladi est désigné directeur général de l'Institut tunisien de la Compétitivité et des Etudes Quantitatives relevant du ministère du Plan et de la Coopération Internationale.
Il a, notamment, enseigné à la faculté des Sciences économiques, à l'Académie militaire, à l'ENA et à l'université arabe des sciences.
M. Miladi a également été conseiller auprès du gouvernement mauritanien pour les réformes politiques et expert auprès de la commission européenne chargé de la recherche sur les transports.

ridha fares ministre de l'equipement

Publié le 02/07/2011 à 00:04 par droit-tunisie-revolution Tags : enfants
Biographie du nouveau ministre de l'Equipement
Vendredi, 01 Juillet 2011 18:28
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nouveau ministre de la santé slaheddine sellami

Publié le 02/07/2011 à 00:01 par droit-tunisie-revolution Tags : enfants
Biographie du nouveau ministre de la Santé publique
Vendredi, 01 Juillet 2011 18:34
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slaheddine_sallami
TUNIS (TAP) - Pr Slaheddine Sallami, nommé, vendredi, ministre de la santé publique dans le Gouvernement de transition, est né le 8 mai 1950 à Sfax.

M. Sallami est professeur de médecine à la faculté de Tunis. Spécialiste en rhumatologie, il est chef de service de rhumatologie au centre hospitalo-universitaire de la Rabta, à Tunis, depuis 1990.
Directeur d'un laboratoire de recherche depuis 2005, il a été président de la Ligue tunisienne de rhumatologie de 1985 à 1989, président de la Ligue africaine de rhumatologie de 1995 à 1999 et vice-président de la Ligue internationale de rhumatologie de 1995 à 1999.
Il est auteur et co-auteur de plus de 100 articles scientifiques publiés dans des revues nationales et internationales.
M. Sallami est marié et père de 2 enfants.

slim amamou-e revolutionnaire

Publié le 07/06/2011 à 00:42 par droit-tunisie-revolution Tags : blog 2010 coeur homme article travail amis amitié internet cadres automne
Slim Amamou,
l'e-révolutionnaire


 
PORTRAIT - Figure de proue de la «révolution du jasmin», ce jeune blogueur a été brièvement incarcéré dans les jours qui ont précédé la chute de Ben Ali pour avoir tenté de déjouer la censure. Nommé secrétaire d'État dans le premier gouvernement de transition, il a depuis lors renoncé à ses fonctions.
Le 6 janvier dernier, Slim Amamou est devenu une icône. Blogueur impénitent et subversif, il est arrêté avec son copain Aziz Amami alors que la mobilisation populaire ne cesse de s'amplifier en Tunisie. Il passe une semaine en prison jusqu'à ce que Zine el-Abidine Ben Ali, président honni, ne prenne la fuite. Trois jours plus tard, Slim est propulsé secrétaire d'État à la Jeunesse et aux Sports dans le gouvernement de l'ex-premier ministre Mohamed Ghannouchi. Fin mai, Slim a renoncé à ses fonctions avec le sentiment d'avoir rempli sa mission. «J'ai accepté d'entrer dans ce gouvernement avec l'idée de peser sur les décisions. J'en suis sorti parce que nous avons défini un agenda politique clair. Cet automne, au plus tard, nous aurons des élections pour une Assemblée constituante. Le processus de démocratisation est sur les rails.»
Slim était la semaine dernière à Paris. Invité du secrétariat d'État à la Jeunesse et aux Sports pour un colloque à la Sorbonne en compagnie d'Aziz et de trois autres de ces jeunes internautes tunisiens, figures de proue, eux aussi, de cette «révolution du jasmin» qui fut aussi une révolution Facebook. Sans ces cybermilitants qui, un mois durant, relayèrent sur les réseaux sociaux les images de la répression et les slogans contestataires, la dictature policière de Ben Ali serait peut-être encore en place.
En Tunisie, ces dernières années, la Toile était devenue une bouffée d'oxygène, seul espace de liberté. Apparus en Tunisie au début des années 2000, les réseaux sociaux ont explosé en 2009. Cette année-là, Ben Ali se présente pour un cinquième mandat consécutif. Slim a alors 32 ans. Il se découvre une conscience politique. Il comprend que, en Tunisie comme ailleurs, Internet peut devenir un levier du changement. Il écrit un article sur son blog. «Pour dire que j'étais dégoûté de ces élections.»

Système de censure

Ben Ali sera reconduit avec, comme d'habitude, un score stalinien: 89, 62% des suffrages. Mais la communauté Internet s'organise. Le cyberespace se transforme peu à peu en forum de discussions politiques et d'échange d'informations qui échappe à tout contrôle. En se connectant sur Facebook, Twitter ou YouTube, les Tunisiens découvrent enfin le vrai visage du régime: le gigantesque hold-up commis par le clan présidentiel sur l'économie tunisienne, le racket, la corruption, les passe-droits, le népotisme… Ben Ali est furieux. Il charge son éminence grise, Abdelwahab Abdallah, qui a la haute main sur la planète médiatique tunisienne, de lancer une contre-attaque. Ce sera «Ammar 404», sobriquet donné par les Tunisiens à ce système de censure qui tente de museler tout support «détracteur». En vain. La génération Facebook a du talent. La Tunisie compte plus de trois millions et demi d'internautes et quelques virtuoses. Slim, par exemple, dont l'adresse à contourner la censure lui vaudra d'être surnommé «Slim 404». À coups d'ironie, d'impertinence et de «flashmob» - ces «manifestations éclair» qui prennent de court la police -, le jeune homme s'impose vite comme l'une des bêtes noires de l'ancien régime.
Les cyberactivistes ne sont d'abord que des témoins. Mais la vague de contestation qui démarre en décembre 2010 va vite en faire des acteurs clés de l'insurrection. Face au silence des médias officiels après l'immolation de Mohammed Bouazizi, le 17 décembre à Sidi Bouzid, Slim et ses amis se mobilisent pour faire circuler l'information en temps réel. «En somme, nous avons fait le travail que les médias ne faisaient pas. Sofiene Chourabi, un journaliste, est allé sur place et a filmé les événements. De nombreuses personnes nous fournissaient également des images prises avec des téléphones portables que nous nous chargions de faire circuler sur le Net. Cette couverture rapide des événements a contribué à ce que le mouvement de contestation s'étende de ville en ville, jusqu'à Tunis. Nous étions bien organisés. La censure n'arrivait plus à suivre. Les gens se sentaient tellement concernés que, pour un site censuré, dix autres se créaient (1).»

«Un terrain glissant»

Slim et Aziz n'ont pas subi de tortures physiques en prison. «Nous étions des sortes de VIP, explique Slim. Sans doute parce que nous étions protégés par la communauté internationale du Web. En revanche, j'ai été impressionné par les scénarios des policiers qui te font croire, avec du bruitage, des agents qui courent dans les couloirs, qu'ils sont en train de torturer tes parents, tes amis…» Les deux jeunes gens ont revu récemment leurs «tortionnaires». «On a bu un verre avec eux et échangé nos numéros de téléphone, raconte Aziz. Je peux leur pardonner pour ce qu'ils m'ont fait, mais pas pour ce qu'ils ont fait aux autres.»
Slim n'est plus ministre. Mais il reste un symbole. Charge qu'il assume avec un flegme dénué d'esbroufe et un sourire charmeur. Pendant trois jours, il a enchaîné les interviews avec les médias français, passant d'un grand hebdo à un plateau de télévision. Slim a déjà l'habitude. De passage à Tunis, plusieurs ténors de la classe politique française ont souhaité le rencontrer: Juppé, Besson, Guéant, Montebourg, Delanoë… Flatté? «Un peu au début, admet-il laconiquement. Depuis, c'est devenu un boulot où il s'agit de convaincre.»
Slim a beau être un héros, il n'a pas la grosse tête. Ses camarades ont fait ce qu'il faut pour cela, l'accablant de critiques lorsqu'il a accepté de participer à un cabinet de transition truffé d'apparatchiks de l'ancien régime. Aziz ne lui a pas vraiment pardonné. «Slim s'est décrédibilisé, dit-il. Notre rôle était de jouer les garde-fous, pas de cautionner le gouvernement.» Slim reconnaît que ces attaques «ont été dures à encaisser» et que «le pouvoir isole». Un «terrain glissant» dont il s'est éloigné sans regrets ni remords. «C'était une expérience importante, mais fatigante.»
À en croire Slim et Aziz, leur amitié est demeurée intacte, mais, à l'instar de la jeunesse tunisienne tout entière, les deux jeunes gens «cultivent désormais leurs différences». Comprendre: les engueulades. Aziz, explique Slim, «est un anarchiste pur jus qui rêve d'une rupture totale avec l'ancien régime et de poursuivre le combat révolutionnaire. Moi, je suis aussi un anarchiste, mais tendance pragmatique. Je suis convaincu qu'une nouvelle forme de gouvernance est possible mais qu'il nous faut aussi composer avec un système qui a corrompu et compromis une large partie de la société tunisienne». Dissous en mars dernier, le RCD (Rassemblement constitutionnel démocratique), le puissant parti de Ben Ali, était un «ascenseur social». Avec près de trois millions de membres, il représentait plus de la moitié du corps électoral. Comment la Tunisie pourrait-elle se passer de ses cadres expérimentés, et pour la plupart compétents, sans risquer de paralyser l'administration et de gripper la machine économique?

«La révolution est finie»

Tout comme Aziz, Slim «se fiche de la religion». «Cette révolution a été faite par des bons vivants qui ne s'intéressent pas à l'idéologie». Les islamistes sont bien organisés, admet Slim, mais «ils n'ont joué aucun rôle dans le mouvement de protestation». À l'approche du scrutin, le jeune homme se dit persuadé que la jeunesse tunisienne, moderne et éduquée, ne se laissera pas manipuler, «bien que nos médias aient toujours du mal à jongler avec la liberté».
L'inflation politique - plus de quatre-vingts formations ont déjà été enregistrées - tout comme la sclérose de l'ancienne classe politique n'entament pas son optimisme. «La majorité de la population est âgée de moins de 30 ans. Le sort de la Tunisie repose sur la capacité des jeunes à prendre le pouvoir.» Slim veut les y encourager. Il a créé une petite boîte d'informatique qui «va travailler sur des projets technologiques liés à la démocratisation, car pour l'instant, les réseaux sociaux font toujours office de presse d'information en Tunisie». Slim se dit confiant. «La révolution est finie. Les changements sont irréversibles. Le défi, aujourd'hui, c'est la reconstruction du pays.»
(1) «Dégage. La Révolution tunisienne» aux Éditions du Layeur.
(Source: “Lefigaro.fr” le 5 juin 2011)

inteview omlar shabou

Publié le 05/06/2011 à 15:53 par droit-tunisie-revolution Tags : france histoire nature soi dieu pensée afrique pensées lecture vie revenu
nterview de Omar S’habou, président du Mouvement réformiste tunisien (MRT)
«Je me définis comme un Bourguiba démocrate»
«Je me définis comme un Bourguiba démocrate»
Omar S’habou n’est pas né de la dernière pluie et on peut dire sans se tromper que sa carrière est bien remplie tant ses champs de prédilection et d’intérêt sont larges et nombreux : le journalisme, la politique et la spiritualité.
Le journaliste a dirigé plusieurs organes de presse du Parti socialiste destourien  (PSD) du temps de Bourguiba?: l’Action dont il était le rédacteur en chef, Dialogue, une revue hebdomadaire qu’il a dirigée avant de fonder sa propre revue, Le  Maghreb (1981-1990), ce qui était là sa manière de s’insurger contre le despotisme grandissant de  Bourguiba vers la fin de son règne.
Entre-temps, parti à Paris poursuivre et approfondir ses études (DEA), il en profita, encore et toujours, pour exercer le métier qui l’a toujours passionné à Jeune Afrique, réalisant de grands reportages sur la révolution iranienne.
Le  politique a fait un bref passage de 4 mois au  ministère de l’Intérieur en tant que directeur général des affaires  politiques en 1980.
A l’ère Ben Ali, la répression l’a touché : arrêté à plusieurs reprises, condamné en 1991 à 12 mois de prison pour avoir rencontré des dirigeants de l’opposition en exil, il finit par s’exiler pendant dix ans en  France, où il a été élu président de la Ligue du Maghreb pour la démocratie.
De retour, enfin, après le 14 janvier, il fonde son parti le Mouvement réformiste tunisien (MRT) et s’apprête à lancer le Maghreb qu’il a converti en quotidien.
Le spirituelne regrette pas les pérégrinations  qui l’ont amené à connaître de près plusieurs religions et courants spirituels dont le bouddhisme, le taoïsme et surtout le bahaïsme dont il est revenu avec la certitude que l’Islam couvre les fondements spirituels de toutes les autres religions. Nous avons rencontré Omar S’habou sur son propre territoire politique et médiatique, dans un immeuble haut standing de trois étages, à Montplaisir, à Tunis où il coache ses poulains politiques et ses combattants de la plume.

Interview


Pourquoi avez-vous décidé de fonder un parti politique, le MRT ?
Je veux contribuer au rassemblement du peuple destourien qui est actuellement orphelin, et quand je dis peuple destourien j’exclus, évidemment, tous ceux et celles qui ont vampirisé le courant réformiste destourien à qui la Tunisie doit tant.

Vous allez donc remplacer Bourguiba
Je n’ai jamais prétendu à cela, mais c’est une démarche qui s’inscrit dans cet esprit, toutes proportions gardées, bien sûr.

Votre parti milite pour que le Tunisien soit ancré dans sa tunisianité. Qu’entendez-vous par tunisianité ?
Je refuse tout simplement de limiter l’identité tunisienne à la dimension arabo-musulmane. Le processus historique est beaucoup plus large que cette unique dimension, fût-elle la plus importante, la plus chère à mon cœur et celle qui a imprimé de ses profondeurs l’identité tunisienne d’aujourd’hui; mais réduire notre identité à la composante arabo-musulmane me semble une négation partielle du moins de notre histoire et de nos spécificités.

Votre parti se propose de remplacer le concept de la laïcité par la neutralité de l’Etat. Pouvez-vous expliciter davantage ce concept ?
C’est simple, nous refusons d’importer un débat qui n’est pas le nôtre et au sujet duquel les controverses demeurent interminables dans le pays même où il est né.
Pourquoi serions-nous obligés de l’importer, d’autant plus que nous l’avons affublé d’un terme désastreux en langue arabe (ilmania) qui a exacerbé les tensions et qui a favorisé les procès d’intention, puisque laïc est devenu synonyme d’athée?!
Donc, nous avons choisi de lui substituer le concept de neutralité de l’Etat ou de l’Etat civil, et nous avons fondé cette conception des choses sur des versets coraniques qui interdisent toute immixtion d’une tierce personne ou d’une autorité dans la relation verticale entre Dieu et l’homme.

Comment votre parti appréhende-t-il le type de régime de la nouvelle République ?
Je suis un fervent défenseur du régime semi-présidentiel, je ne crois pas que le tissu politique actuel de notre pays, qui se caractérise par un émiettement des partis (plus de 80), soit de nature à favoriser un parlementarisme qui nous prémunit contre l’instabilité gouvernementale. Le régime semi-présidentiel, dans la mesure où il permet l’élection du président de la République au suffrage universel, et non par le Parlement, présente l’avantage d’assurer la permanence de l’Etat et le fonctionnement dans la durée de ses institutions. En même temps, le Parlement a suffisamment de prérogatives pour contrôler le chef de l’exécutif et le confiner dans ses strictes prérogatives constitutionnelles.

Dans votre plateforme vous comptez substituer, dans les plus brefs délais, l’anglais au français comme 2e langue de base à côté de l’arabe, pourquoi donc ? N’est-ce pas là consacrer la langue seulement comme un outil et non comme une culture également ?
Le français nous a été imposé par l’histoire, et nous l’avons adopté comme outil d’ouverture sur le monde occidental. Il n’est pas un organe de dépendance organique avec la France. Je considère qu’aujourd’hui l’outil linguistique, qui nous permet une ouverture non plus seulement sur le monde occidental mais sur l’ensemble du monde est l’anglais.
La greffe de l’anglais ne sera pas faite ex-nihilo, mais elle va s’ajouter à un substrat culturel occidental. Cela dit, je ne préconise pas le remplacement brutal mais progressif.

Votre parti se réclame de la pensée bourguibienne réconciliée avec la démocratie, mais il y a aussi cette dimension despotique bourguibienne.
Je crois toujours à la dimension réformiste de la pensée bourguibienne, mais je me suis insurgé contre son autoritarisme et sa conception plutôt despotique dans l’exercice du pouvoir, la preuve j’ai rompu avec son régime en 1980 pour créer la revue Le Maghreb (1981-1990) qui aura été un support incontestable du mouvement démocratique tunisien.
Donc, je revendique ma filiation par rapport à la pensée réformiste tout en récusant l’aspect dictatorial et je me définis comme un Bourguiba démocrate.

Pensezdémocrate -vous qu’en 2011 le peuple va voter pour un parti qui se réclame de Bourguiba ou pour un Bourguiba ?
Je pense qu’il y a au sein de notre peuple un lien non négligeable qui reste imprégné du réformisme bourguibien et qui peut se retrouver dans cette façon de voir.

Dans la plateforme politique du MRT, vous ne cachez pas votre ambition de briguer les leviers de commande. Mais est-ce réaliste, vu que votre parti n’a que deux mois d’existence?
La vocation naturelle d’un parti est d’accéder au pouvoir pour concrétiser ses idées quel qu’en soit l’âge. Pour ce qui est de Omar S’habou, son parcours politique et médiatique est bien antérieur au parti qu’il a constitué. Il a, si vous voulez, une légitimité en soi. Le parti peut bénéficier de la longévité du parcours de son fondateur.

Maintenant en tant que parti, que pensez-vous des chiffres sur la présence des partis sur les plateaux de télévision, Ennahdha, Ettajdid et le PDP occupant, selon un certain sondage, la tête de liste…

Dès lors qu’il n’y a pas de loi organisant  la campagne électorale, on ne peut faire de reproche à qui que ce soit.?Ce n’est ni normal, ni exemplaire, au vu de ces chiffres, mais cela indique l’urgence qu’il y a à créer une institution comme celle qui veille, en France, à réguler la représentativité des partis et de leur activité dans les médias de manière équitable.

Maintenant, parlons de la situation politique actuelle?? Comment l’analysez-vous ?
Je la ramène à une dialectique que je considère positive entre les forces qui veulent faire aboutir la révolution à son terme et les forces qui ne l’entendent pas de cette oreille, qui peuvent se manifester à travers des institutions, des corps constitués, des personnes et des cartels d’intérêts.
Donc, ce que je constate c’est que cette dialectique est en train d’être soutenue par ce que j’appelle un pacte consensuel implicite de l’écrasante majorité des Tunisiens, et c’est grâce à ce pacte que malgré tout l’Etat est encore debout et la Tunisie aussi.
Etes-vous pour le report de l’élection de la Constituante au 16 octobre 2011?
Oui bien sûr, absolument.?Parce que les raisons avancées par l’Instance des élections sont logiques, irréfutables, convaincantes et incontournables.
Seuls ceux qui ont des arrière-pensées électoralistes sont frappés de cécité.
Comment évaluez-vous le rendement de la justice concernant les affaires de corruption et de malversations ?
Il est insuffisant et incompréhensible, je ne comprends toujours pas pourquoi ce n’est pas le parquet qui poursuit, de par sa fonction naturelle, les cas de corruption.

Faut-il imputer cette lenteur à un pouvoir occulte ?
Je ne sais pas.?Je me limite à constater que ce fait est à la limite de l’absurde.

Êtes-vous satisfait, d’autre part, de la situation sécuritaire ?

Si on prend les choses au cas par cas, la situation peut paraître dramatique, mais au vu de l’ensemble du pays, les forces de l’ordre, toutes catégories confondues, et l’armée nationale sont en train d’avancer dans l’instauration de la sécurité.?Cela est dû, à mon sens, à un changement de paradigme qui est en train de s’opérer dans la neutralité même des forces de l’ordre.

Maintenant, en se focalisant sur Omar Shabou, l’homme. D’aucuns s’interrogent sur les zones d’ombre de votre parcours spirituel.?Qu’en dites-vous ?
Mon rapport à la religion a connu un tournant décisif à l’âge de 24 ans, quand j’ai décidé, à propos du Coran, d’en avoir définitivement le cœur net : est-il une œuvre divine ou humaine ?
Après trois lectures approfondies du Coran, j’ai fini par admettre que le saint Coran est bien l’œuvre d’une autorité divine en raison des «Iâjaz» (miracles) de toutes sortes qui l’imprègnent.?J’ai commencé alors à appliquer à la lettre ses préceptes et recommandations dont le «Haj» que j’ai effectué à l’âge de 30 ans, mais j’ai continué à m’intéresser à la spiritualité universelle.?J’ai toujours eu soif de percer les mystères de l’invisible et de l’au-delà.
Cette soif m’a conduit à approfondir mes connaissances des autres religions comme l’hindouisme (krishna), le bouddhisme (shakiamuni), le taoïsme (l’ouste), l’ismaélisme et le bahaïsme.
J’ai découvert dans cette spiritualité certains préceptes universels, qui répondent à ma vision de la vie, jusqu’à ce que je découvre en 1995, qu’elle est une mystification, puisqu’elle prétend, entre autres, que l’humanité allait entrer en masse dans ses rangs dès l’année 1990.?Ce qui est une parfaite absurdité démentie par les faits: ceux qui en sortent sont toujours plus nombreux que ceux qui y entrent.
Toutefois, je ne regrette pas d’avoir fait toutes ces pérégrinations spirituelles.
J’ai acquis la certitude que l’Islam est la religion qui couvre les fondements spirituels de toutes les autres.?Mais, j’ai une lecture tunisienne du Coran et de l’Islam, celle qu’ont initiée les cheikhs Mohamed Nakhli, Taher et Fadhel Ben Achour, puis les Haddad, Bourguiba et que poursuivent les Mohamed Talbi, Hichem Djaïet, Raja Ben Slama, Abdelmajid Charfi, Olfa Youssef et autres.

Pour terminer êtes-vous optimiste quant à l’avenir du pays ?
Je suis fondamentalement optimiste.?S’il y a un seul peuple arabe qui puisse réussir dans la construction d’une société démocratique, c’est bien le peuple tunisien, grâce à son génie propre, grâce aux réformes structurelles initiées par Bourguiba au lendemain de l’indépendance.

Etes-vous candidat à l’élection présidentielle ?
Ne bousculons pas les choses. Il est encore tôt pour me prononcer. Aujourd’hui le plus urgent est de contribuer activement à la pleine réussite de la transition démocratique et de doter la Tunisie d’une Constitution digne des aspirations de son peuple.
la presse 5/6/2011

dr. moncef marzouki

Publié le 23/05/2011 à 22:15 par droit-tunisie-revolution Tags : image france homme livres
Tunisie. Dr Moncef Marzouki l’homme qui se hâte lentement
Lundi, 23 Mai 2011 08:02


Le président du Congrès pour la république (Cpr) peut aspirer à jouer un rôle politique de premier plan dans la nouvelle Tunisie en construction. Portrait d’un baroudeur, inflexible sur les principes mais ouvert au dialogue.

Dr Moncef Marzouki est l’une des personnalités politiques tunisiennes les plus intègres et son parcours est l’un des plus irréprochables. La preuve: il avait, dès le début du règne de Ben Ali, refusé de transiger sur l’essentiel, à savoir le respect des libertés et des droits de l’homme. En 1994, il a présenté sa candidature à la présidentielle, non pour se faire élire – il savait que les dés étaient pipés –, mais par principe pour exercer son droit de citoyen et contraindre le dictateur à se démasquer. Cela lui a valu des harcèlements incessants, un licenciement abusif de son poste de médecin du service public et de professeur à la faculté de médecine Sousse, une interdiction de passeport, la prison puis l’exil.
Un intransigeant modéré Dr Marzouki était parmi les rares figures de la gauche à dénoncer la répression des militants du parti islamiste Ennahdha – lorsque certains de ses camarades de la gauche apportaient leur soutien opportuniste au dictateur –, toujours par principe et parce que les droits de l’homme sont indivisibles. Même lorsque, en 1993, ces mêmes camarades de combat se sont ligués contre lui pour l’éjecter de la présidence de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (Ltdh), il a refusé de négocier ses principes d’homme et de militant. On l’a qualifié de psychorigide. On lui a reproché son manque de réalisme politique ou son absence de pragmatisme. On l’a taxé d’utopiste et de rêveur. Cela ne l’a pas fait dériver de sa ligne.
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Rached Ghannouch et Moncef MarzoukiPendant ses années d’exil en France, Dr Marzouki a d’ailleurs gardé cette ligne politique à la fois rigoureuse et modéré, ne rompant les ponts qu’avec la dictature et gardant une égale distance vis-à-vis de toutes les tendances politiques, même celles qui ne sont pas de son bord, notamment l’islamisme, auquel il a toujours reconnu (et même revendiqué) le droit de s’exprimer et de s’organiser sur une scène politique pluraliste.
De retour en Tunisie après la révolution du 14 janvier, Dr Marzouki a gardé la même ligne à la fois – si l’on peut dire – intransigeante et modérée. S’il apparaît très peu sur les plateaux des télévisions – pour des raisons du reste inexplicables –, ses rares apparitions ne laissent guère indifférent.
Un relookage nécessaire Vendredi 13 mai, sur le plateau de la Première chaîne nationale, la prestation du Dr Marzouki a été tout simplement impressionnante de clarté et de justesse. Son éloquence, sa façon d’aller à l’essentiel et de dire les choses les plus compliquées avec des mots simples et compréhensibles par tous font de lui un redoutable débatteur et un homme politique avec lequel il va falloir compter dans les prochaines années.
Il suffit pour cela qu’il se fasse mieux connaître du grand public, qu’il apparaisse un peu plus souvent dans les grands médias et qu’il soigne davantage son image quelque peu austère de professeur et/ou de militant sec et revêche pour qu’il devienne l’un des dirigeants potentiels de ce pays.


Dans cette «opération de relookage», il devra aussi apprendre à sourire plus souvent, à faire parfois de l’humour – et pas seulement de l’ironie froide, qui est sa marque de fabrique –, et à lisser en quelque sorte son portrait. Le reste suivra… Car le président Congrès pour la république (Cpr), parti qu’il a créé en 2001, a les moyens humains, intellectuels – il est l’auteur d’une douzaine de livres en arabe et en français, traitant de médecine communautaire, d’éthique médicale, de droits de l’homme et de démocratisation dans les pays arabo-musulmans – et politiques pour se présenter à la prochaine élection présidentielle. Et, peut-être aussi, pour se hisser à la plus haute responsabilité de ce pays.
C’est tout le mal que l’on puisse lui souhaiter, ainsi peut-être qu’aux Tunisiens, qui en ont ras-le-bol des politicards corrompus, manipulateurs et prêts à toutes les concessions et toutes les compromissions. Comparativement à certains vieux briscards de la scène, qui hantent encore la scène, cet homme de 66 ans fait, paradoxalement, figure d’un homme nouveau.

abderrazak hammami

Publié le 12/05/2011 à 00:49 par droit-tunisie-revolution Tags : femme homme travail lecture
par Le Quotidien, jeudi 5 mai 2011, 18:37
Visage de la révolution

Abderrazek Hammami : «Nous demandons au gouvernement provisoire d’assumer ses responsabilités»

Longtemps à l’ombre ou cantonnée dans la scène syndicale, la famille des patriotes démocrates s’attaque à l’action politique légale. « Le Quotidien » évoque avec l’un de leurs leaders, Abderrazek Hammami, les priorités en Tunisie.

Quelle lecture faites-vous des priorités politiques en Tunisie après la Révolution du 14 janvier ?
Les priorités politiques en Tunisie sont pour nous de différents ordres. Elles concernent, d’abord, le parti et la famille patriotique démocratique dont il faut continuer l’œuvre de l’unification. Il s’agit aussi de continuer à militer au sein du Front du 14 janvier qui réunit une dizaine de partis et autres tendances se réclamant de la gauche et œuvrant pour la réalisation des objectifs de la révolution. Il s’agit également de la mise en place d’un large Front démocratique et progressiste qui contribuera à la construction d’une Tunisie nouvelle et barrera la route à tous ceux qui tentent par tous les moyens de faire avorter la révolution et de revenir au despotisme,  qu’ils soient soutenus par les puissances occidentales ou par certains pays du Golfe, ou par les deux à la fois. Nous allons en plus continuer à œuvrer au sein de la haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution et, en dehors de cette instance, à préparer un avenir luisant à la Tunisie en jetant les bases de l’élection d’une Constituante la plus démocratique et la plus progressiste possible qui rédigera une nouvelle Constitution garantissant les droits fondamentaux de l’homme (civiques, politiques, économiques, etc.), prônant l’égalité entre les sexes et bannissant toute discrimination entre homme et femme, ville et campagne, littoral et intérieur, etc. Laquelle Constitution devrait également annoncer l’indépendance de la justice, la séparation des pouvoirs, l’indépendance et la neutralité totale de la presse, avec une indépendance par rapport aux puissances étrangères, ex-alliées du dictateur déchu.

Etant un nouveau parti sur la scène légale, comment comptez-vous rallier les masses à votre cause ?
Pour rallier les masses à notre cause, nous œuvrons à leur montrer que notre cause est la leur, que nous sommes engagés à préserver les acquis de la révolution et à les développer, que notre lutte contre le libéralisme importé des Etats-Unis et, plus particulièrement, la politique de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International n’a provoqué que le chômage, la misère, la dégradation des services publics (santé, enseignement, transport, etc.), sans apporter une véritable amélioration du rendement de l’économie. Laquelle politique a provoqué la paupérisation de larges franges de la société et l’enrichissement d’une toute petite minorité corrompue.
Nous allons leur dire aussi que notre lutte contre ce libéralisme est la leur, dans la mesure que nous luttons et lutterons pour une économie nationale qui rend l’espoir à nos jeunes, à la recherche d’un emploi, ceux qui ont lutté pour leur dignité et leur liberté et qui espèrent aller le plus loin possible dans la réalisation des objectifs de la révolution du 14 janvier.

Sur quels aspects comptez-vous le plus pour faire la différence avec les autres partis politiques ?

Il est nécessaire de mettre l’accent sur le fait que la lutte pour l’indépendance nationale doit être en rapport très étroit avec la question démocratique. Les expériences des luttes d’indépendance contre les colonialismes ont montré leurs limites. Le même échec est l’aboutissement des luttes pour la démocratie dans les salons des puissances étrangères qui ont toujours soutenu les dictatures contre leurs peuples. L’expérience de la révolution tunisienne le montre clairement. Il n’y a de démocratie que celle qui émane du peuple, pour le peuple. Celle qui se base  sur des élections libres et démocratiques à tous les niveaux.
C’est cet aspect de concept de démocratie populaire dans la gestion des affaires de l’Etat qui va faire la différence, car le peuple a marre de ceux qui décident en son nom.

Quelles propositions auriez-vous pour rétablir la situation sécuritaire en Tunisie qui ne cesse d’inquiéter ?
Concernant la situation sécuritaire en Tunisie, nous tenons d’abord à dénoncer ceux qui font perdurer le désordre en essayant de ranimer le tribalisme et ses méfaits disparus depuis des décennies, en organisant des fuites de prisons, voire en exploitant l’innocence de la jeunesse dans des œuvres malsaines. Cette dénonciation ne nous empêche pas de dire que le responsable de la sécurité, c’est le gouvernement  provisoire qui ne semble pas pressé dans ses manœuvres de rétablissement de la sécurité comme il n’est pas pressé de concrétiser l’indépendance de la justice, ni celle de la presse, avec toutes les conséquences qui en découlent sur le rythme de croissance dans le pays. Nous demandons donc à ce gouvernement d’assumer sa pleine responsabilité dans ce dossier déterminant pour l’avenir de la révolution en Tunisie.

Vous êtes optimiste ?
Je ne saurai que l’être comme tout militant pour le bien-être de son peuple. Je n’ai pas douté sous Bourguiba et, ensuite, sous Ben Ali. Comment veux-tu que je ne sois pas optimiste aujourd’hui alors que mon peuple a accompli une grande révolution et malmené la pire des dictatures. Ce peuple veut terminer sur la voie de ses conquêtes et je suis convaincu de son potentiel.

Interview conduite par Mourad SELLAMI

Bio express
Abderrazek Hammami est docteur en littérature arabe contemporaine. Il a longtemps milité
au sein du Syndicat de l’enseignement secondaire où il a occupé plusieurs responsabilités. Il a constitué avec un groupe de ses compagnons le parti du travail patriotique démocratique dont il est le président fondateur. Il est aussi le coordinateur de l’Instance unie des patriotes démocrates.

mohamed alboussairi bouebdelli

Publié le 11/05/2011 à 00:04 par droit-tunisie-revolution
MOHAMED EL BOUSSAÏRI BOUEBDELLI


Bouebdelli Ingénieur informaticien de formation, Mohamed El Boussaïri Bouebdelli a commencé sa vie professionnelle en travaillant auprès des multinationales en France.

Il a regagné la Tunisie en 1972. Militant de la première heure, il a adhéré au Parti destourien (P.S.D) et par la suite, au premier parti d’opposition, le Mouvement des Démocrates Socialistes (MDS), qu’il a quitté en 1990.

Puis, il s’est entièrement investi dans l’oeuvre éducative. Son épouse et lui ont créé la première institution d’enseignement supérieur privé, l’Université Libre de Tunis, ainsi que le lycée Louis Pasteur et une Fondation regroupant un collège et une école primaire

mokhtar yahiaoui

Publié le 07/05/2011 à 13:48 par droit-tunisie-revolution Tags : blog homme création enfants nature
Visages de la Révolution

Mokhtar Yahyaoui
Le juge rebelle

En 2001, le magistrat Mokhtar Yahyaoui  a été révoqué pour avoir tancé Ben Ali sur la domestication du pouvoir judicaire. Réintégré en mars dernier, le juge rebelle estime que la magistrature n’est toujours pas libre.

Le 6 juillet 2001,  le juge Mokhtar Yahyaoui diffusait une lettre ouverte adressée au Président Ben Ali, dans laquelle il soulignait le manque d’indépendance des magistrats tunisiens et l’inféodation de la justice au pouvoir politique. Il y a dénoncé la «situation catastrophique» de la magistrature tunisienne due à l’absence totale d’indépendance. «Les juges tunisiens sont acculés à prononcer des jugements établis d’avance, qu’ils ne peuvent discuter, et qui ne reflètent en rien ce que dit la loi», a-t-il écrit, indiquant que ses confrères  sont «harcelés», en proie au chantage, à l’intimidation et à la dénonciation, étreints par la peur».
Alors président de la 10ème chambre civile du tribunal de première instance de Tunis, M. Yahyaoui a également noté que les juges n’avaient «aucune chance» de pouvoir accomplir leur mission convenablement. «Le seul fait d’appartenir à cette corporation constitue une honte pour ceux qui croient encore à leur mission», a-t-il martelé.
Le juge contestataire n’a pas aussi omis d’adjurer l’ancien président de «libérer la magistrature de la tutelle du pouvoir politique», soulignant qu’«en l’absence de changement, il est prêt à aller en prison si c’est le meilleur endroit pour qu’il se sente digne, libre et avec la conscience tranquille». Il n’en fallait pas plus pour que la puissante machine politico-médiatique du régime se mette en branle pour discréditer et punir  le juge courage.
Le ministère de la Justice a expliqué le «cri de détresse» du magistrat comme une réaction  consécutive à la déception éprouvée par M. Yahyaoui  à la suite d’un procès perdu.  
Suspendu de ses fonctions quelques jours plus tard, Mokhtar Yahyaoui a été mis sous surveillance policière permanente et interdit de quitter le territoire tunisien.  

Révocation
Le 29 décembre 2001, la Chambre de discipline des magistrats prononçait la révocation définitive du premier magistrat tunisien à avoir osé se révolter publiquement contre le rôle assigné aux magistrats par un régime monolithique et imperméable à toute critique.
Rien ne prédisposait pourtant ce juge à prendre une initiative d’une telle nature et à renoncer à son devoir de réserve. Il n’avait manifesté jusqu’à présent aucun engagement politique ou associatif. «Nous étions nombreux à souffrir en permanence dans l’exercice de notre métier et à estimer que ce qui se passe n’est plus tolérable. Mon initiative était personnelle mais j’ai dit tout haut ce que beaucoup disaient tout bas. Personnellement, je n’acceptais plus le système judiciaire: c’était une question de conscience», répond-il.
Le juge précise encore que la lettre ouverte qu’il a envoyée à  Ben Ali n’est que l’aboutissement d’un long processus de réflexion. «Depuis l’an 2000,  je savais que, tôt ou tard, je serai amené à réagir ouvertement, tant les pressions dont moi et mes confrères étions la cible me paraissaient scandaleuses», renchérit-il.
De ce magistrat qui n’a réclamé que son «droit d’être le juge de l’Etat et non pas celui du régime», le président de la Ligue Tunisienne pour la Défense des droits de l’homme (LTDH), l’avocat Mokhtar Trifi, dit le plus grand bien: «Il s’agit de l’un des juges les plus honnêtes et les plus respectables de Tunisie (…). Qu’un homme comme Mokhtar Yahyaoui se décide à parler, c’est vous dire le degré d’humiliation qui a été atteint dans le pays», a-t-il indiqué.

Militantisme
Depuis sa révocation Mokhtar Yahyaoui consacre l’essentiel de son temps à la création et la mise en place du Centre tunisien pour l’Indépendance de la Justice (CRIJ) qui n’a pas encore été reconnu par les autorités.
Membre Fondateur de l’Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques (AISPP),  ce père de quatre enfants né  le 1er juin 1952 à Ksar Hadada (gouvernorat de Tataouine) a également continué à être un militant indépendant pour l’instauration d’un Etat de droit à travers ses participations aux activités des quelques organisations de la société civile ayant échappé à la domestication par le pouvoir ou encore grâce à son blog frondeur «Tunisia Watch».
Rétabli dans ses fonctions fin mars dernier, le juge rebelle  estime que la justice n’est toujours pas libre .«Tout est fait pour la maintenir sous la tutelle du pouvoir exécutif et avant de parler de justice transitionnelle il faudrait parler de justice tout court», dit-il. Il se montre, toutefois, plus optimiste : «La justice ne doit plus faire peur aux pauvres, mais à ceux qui ont le pouvoir. Nous avons connu le noir, nous allons vers le blanc».
Membre de la Haute Instance de réalisation des objectifs de la Révolution, Mokhtar Yahyaoui plaide, par ailleurs, pour une vigilance accrue en cette étape transitoire. «Les dangers  qui guettent la révolution  sont réels. Il y a un penchant clair de vouloir retourner à un pouvoir basé sur les appareils de l’Etat et non basé sur les institutions», précise-t-il.

Walid KHEFIFI

ridha chiheb mekki

Publié le 07/05/2011 à 13:37 par droit-tunisie-revolution Tags : bonne mode lecture cadres
révolution
par Le Quotidien, mardi 26 avril 2011, 14:51
Ridha Chiheb Mekki
«L’expression de la révolution n’est pas encore construite»

Les lectures politiques de la Révolution du 14 janvier ne cessent de se multiplier. L’initiateur de la formation «Forces de la Tunisie libre», Ridha Chiheb Mekki, nous présente la sienne. Interview.

Quelle est votre lecture de la révolution tunisienne ?
Il est clair que c’est d’abord une révolution sociale. Ceux qui ont entamé le processus de la révolution luttaient contre la précarité, voulaient de l’emploi et de la dignité. Emploi, dignité et lutte contre la précarité sont les principaux slogans autour desquels se sont soulevés ces marginaux dont le nombre dépasse les 700.000. Leur composition est cosmopolite avec des chômeurs classiques, des diplômés, des paysans qui n’arrivent pas à rémunérer les coûts de production au bout d’un cycle de production annuel, les petits commerçants et les ambulants dont les revenus nets sont loin de satisfaire les besoins essentiels de leur vie.
Ce sont ces couches qui ont été à l’origine de la révolte populaire. Elles ont compris que les programmes de développement préconisés ne peuvent, en aucune manière, correspondre à leurs revendications sociales. Elles ont été à l’origine de cet affrontement avec le régime déchu, protecteur d’un modèle de développement. De nouvelles couches se sont ralliées à cet affrontement massif (petits bourgeois, étudiants, cadres moyens, employés, etc.).
C’est avec ce ralliement que le soulèvement est devenu populaire. Ainsi, un certain nombre d’intérêts se sont rassemblés pour destituer d’abord le régime en place et, à sa tête, le président déchu. Ensuite, l’abolition du RCD, la machine idéologique de destruction massive. Enfin, toutes les courroies de transmission, administratives et policières. La Révolution s’est ainsi transformée d’une révolution sociale en une révolution sociopolitique. Son caractère principal, ce sont la spontanéité et l’absence de toute forme d’encadrement. C’est une Révolution qui s’ouvre sur une nouvelle époque.

Et quels sont les slogans du moment?
Le monde n’a jamais connu une révolution pareille, aussi originale, aussi généreuse. C’est un apprentissage collectif. Tout le monde apprend et cet apprentissage se fait au jour le jour. Entre-temps, des lignes sont encore en train de se dessiner, d’une part, à travers les comités de protection de la révolution, et, d’autre part, avec l’octroi à ces comités d’une représentation sociale à l’échelle locale et régionale, vu le vide politique dominant. Pourtant, il est impératif que cette révolution ait son expression politique propre le plus rapidement possible, ce qui n’est pas le cas actuellement.
Par contre, celle de la contre-révolution existe. Elle commence même à s’exprimer. Elle a un projet commun qui est celui d’un corps à triple tête. D’abord, le gouvernement provisoire qui n’est que la succession du régime déchu avec un premier ministre cherché dans les archives. Ensuite, l’Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique qui propose un scrutin proportionnel de listes aux plus forts restes, qui renforce la politocratie, maquillée par la parité et l’exclusion des RCDistes. Enfin, le Conseil supérieur de la protection de la révolution.
Grosso modo, la révolution vit une dualité et un certain blocage. Blocage dû à l’absence de son expression politique propre et dualité parce qu’elle se moule dans une double structure. D’une part, celle de ce qui reste de l’ancien régime et, d’autre part, envie et volonté de se procurer ses propres dynamiques

Quelle est votre alternative et quels sont vos objectifs?
L’expression de la révolution n’est pas encore construite. Elle est en cours d’édification. Laissons au peuple le temps qu’il faut pour aiguiser ses armes. Laissons du temps au temps. Le peuple tunisien a toujours fait preuve de patience. Il est à l’image d’un chasseur attendant sa proie. Il n’est pas encore satisfait.
Le métro de la Révolution a rassemblé des passagers qui n’ont pas de destination commune. Il y a un affrontement au niveau de chaque station, équivalente à une mission. Chaque expression politique veut faire descendre tout le monde lorsqu’elle pense que ses objectifs sont atteints.

Quel est votre terminus à vous?
Nous ne sommes pas dans un schéma préétabli qui nous emprisonne. Notre mouvement «Forces de la Tunisie libre» refuse tout débat à caractère idéologique. Nous sommes pour un Etat social, des élections à toutes les échelles mais, avant tout, une redistribution des compétences entre le central et le régional, au profit des régions. Nous ne sommes pas pour une démocratie dans l’absolu, mais en miettes. Nous voulons, d’une part, plus de centres démocratiques et, d’autre part, plus de protection contre les chocs financiers et économiques mondiaux.
Un Etat social, c’est d’abord un Etat des services publics qui est loin d’être un Etat interventionniste ou keynésien. C’est un Etat dont la responsabilité est d’assurer des services essentiels à la majorité écrasante du peuple, soit : scolarité, santé, travaux publics, infrastructures urbaines et sociales, ainsi que toute structure de recherche dans les domaines scientifique et technologique.

Que constitue le 24 juillet pour vous?
Le 24 juillet est une date qui n’est pas nécessairement la bonne. Il se peut que le peuple fasse ses choix avant ou après cette date. Si cette date va s’imposer aux Tunisiens, elle le sera avec un contenu négatif pour les Tunisiens, dans la mesure où, d’une part, le mode de scrutin n’est pas adéquat, d’autre part, le débat sur le contenu des projets demeure le grand absent. Le débat doit se faire maintenant. Est-ce qu’ils attendent la
campagne pour s’exprimer ?

Vous êtes optimiste?
Très. Il se pourrait que je sois en train d’exposer que la volonté du peuple. Je n’ai aucun intérêt personnel. J’ai grandement confiance dans la volonté et le potentiel de ce peuple. Il attend. Il réagira en temps voulu.

Interview conduite par Mourad SELLAMI

Bio Express

Ridha Chiheb Mekki est né à Makthar (gouvernorat du Kef) le 9 avril 1956. Il a poursuivi ses études primaires à Ellas (près de Makthar), avant de rejoindre Tunis pour ses études secondaires et supérieures.
Il a commencé à s’intéresser à la politique à l’université et, précisément, à la faculté de droit de Tunis. Ridha a brillé à partir de 1979 en tant qu’un des derniers leaders d’envergure des structures syndicales provisoires de l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET). Il représentait alors la mouvance des étudiants patriotes démocrates.
Ridha Chiheb Mekki a créé après la révolution du 14 janvier la mouvance ‘‘Forces de la Tunisie libre’’.

ahmed khaskhoussi

Publié le 07/05/2011 à 13:24 par droit-tunisie-revolution Tags : paysage
par Le Quotidien, mercredi 27 avril 2011, 18:32
Visages de la révolution

Ahmed Khaskhoussi

«Les médias doivent faire leur révolution»

 Secrétaire général du Mouvement des Démocrates Socialistes (MDS) et membre de l’instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la Révolution, Ahmed Khaskhoussi estime que le paysage médiatique ne s’est pas encore débarrassé de ses vieux démons.

Comment évaluez-vous le chemin parcouru depuis le 14 janvier ?
Des pas importants ont été franchis sur le chemin de la transition démocratique. Après la chute du régime dictatorial, les énergies se sont libérées. Les principaux verrous qui empêchaient auparavant la démocratisation du pays ont sauté. Outre la dissolution de la police politique,  qui était une véritable épée de Damoclès suspendue au-dessus des cous des activistes de tous bords, la dissolution du Rassemblement Constitutionnel constitue l’un des acquis  de taille de la révolution. La fin  de ce parti, qui était en réalité un appareil sécuritaire, a libéré les membres du RCD en particulier et la société tunisienne en général.  Les membres de l’ex-parti de Ben Ali ont été libérés parce qu’ils ont désormais la liberté de choisir d’adhérer ou non à un parti politique. Certains choisiront de descendre de nouveau dans l’arène politique. D’autres se retireront. Les uns et les autres ne seront pas harcelés ou intimidés. Auparavant, ils n’avaient pas vraiment le choix. Ils adhéraient au RCD soit par crainte d’être taxés d’opposants  ou de voir leurs promotions gelées et leurs familles harcelées, soit par  pur opportunisme.
Globalement, l’avancée du processus de transition démocratique est notable. Seul hic : le secteur de l’information n’a pas suivi cette avancée. Très peu de changements positifs ont touché les médias qui sont restés majoritairement sclérosés et incapables de se débarrasser de leurs vieux réflexes. Le MDS est désormais une victime  de ces médias qui doivent faire leur révolution. Notre parti continue d’être présenté sans discernement  comme étant une formation de l’opposition d’opérette. Or, il y avait une direction fantoche qui a été soutenue par le régime déchu et des structures légitimes qui ont milité par tous les moyens pour une société libre et démocratique. Nous avons payé le prix de notre militantisme. Il y a bien eu  dans nos rangs des martyrs, des gens emprisonnés et d’autres harcelés.

Quelles-sont vos ambitions pour les élections du 24 juillet?
Nous souhaitons que ces élections se déroulent de façon démocratique et transparente. Indépendamment des résultats  que nous récolterons, nous nous attachons à ce que le peuple puisse choisir librement ses représentants  et à ce que  ces élections conduisent la Tunisie vers la stabilité. Bien évidemment, nous ferons de notre mieux pour présenter des listes dans toutes les circonscriptions. Cet objectif est parfaitement dans les cordes du MDS.
Les observateurs estiment, toutefois, que le MDS a beaucoup perdu de sa crédibilité et de son aura d’antan?
Le MDS, qui avait décroché la timbale face au parti au pouvoir en 1981, a effectivement beaucoup perdu de son aura. Durant environ deux  décennies, le parti a été pris en otage par une minorité proche du pouvoir. Cela a affecté durement sa crédibilité auprès de l’opinion publique qui n’était pas au courant des tracasseries que les démocrates socialistes qui ont dit non à la dictature ont subie au regard du climat de verrouillage médiatique.

Envisagez-vous des alliances avec d’autres partis avec lesquels vous partagez le même référentiel idéologique?
Le mouvement fait partie des formations de centre-gauche. Il existe plusieurs formations avec lesquelles nous partageons beaucoup de valeurs. Jusqu’ici, aucune démarche dans ce sens n’a été, toutefois, entreprise. Mais tout reste possible.

Comment réagissez-vous à la déclaration du fondateur du parti, Ahmed Mestiri, qui a affirmé récemment que « le Forum Démocratique est héritier légitime du MDS»?
Cette déclaration de M. Ahmed Mestiri est très étonnante. Le fondateur du MDS qui est le père du pluralisme en Tunisie et  dont les mains ont été toujours propres a été peut-être induit en erreur. Nous expliquons sa déclaration par le fait qu’il n’était  pas bien informé de la situation réelle du parti depuis son  retrait de la vie politique. Nous pensons qu’il aurait été préférable que M. Mestiri reste le père spirituel de deux partis  (le MDS et le FDTL) issus de la même mouvance  au lieu de choisir d’être  partisan d’un seul parti.

Propos recueillis par Walid KHEFIFI

kamel jendoubi

Publié le 07/05/2011 à 13:09 par droit-tunisie-revolution Tags : chez soi livre texte lecture jeune
Le Quotidien 28 avril 2011 - Visages de la Révolution
par Le Quotidien, jeudi 28 avril 2011, 14:48
Visages de la Révolution

Kamel Jendoubi

«S’entendre sur un deal de responsabilité collective »

De retour en Tunisie depuis trois mois après un exil forcé de 17 ans, le président du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme, Kamel Jendoubi, livre au «Quotidien» sa lecture de la situation.

Qu’est-ce que vous ressentez maintenant que vous êtes en Tunisie ?
Je suis un Tunisien heureux, ne serait-ce que de voir un rêve se réaliser. Ce bonheur ne m’empêche toutefois pas de voir la réalité en face. Un sentiment de désenchantement commence à gagner une partie de la population en raison d’un déficit énorme en matière de communication. Les gens ne parviennent pas à s’identifier, ni à déceler leur feuille de route. Les mauvaises pratiques d’opacité et de maintien de l’information n’ont pas disparu. Cette situation reflète un blocage. Tu es bombardé de questions genre «Où va-t-on ?», «où est-ce qu’on nous emmène ?», qui fusent de toutes parts, surtout avec les rumeurs qui foisonnent en pareilles situations.

Ne trouvez-vous pas que c’est une situation inévitable suite à une révolution ?
C’est vrai. Mais ces angoisses et ces incertitudes sont des prémices d’un sentiment de désenchantement qui se développe et peut générer une baisse de vigilance, néfaste en cette période d’absence de légitimité. Il n’y a que les forces rétrogrades qui en bénéficient, exploitant ce constat chez les citoyens que la situation ne bouge pas. Pourtant, plusieurs acquis ont été déjà réalisés. Je cite l’amnistie générale, le retour des exilés, la levée des réserves de la Tunisie sur plusieurs conventions internationales, à part la CEDAW, la liberté dans les médias, bien que ce secteur me rappelle un champ de bataille, et j’en oublie. Malgré ces actifs importants, il y a une impression que tout est réversible et que le système est fondamentalement resté en place. C’est comme si le projet en édification se limite à une dé-benalisation, ce qui traduirait un échec, de la frustration et du désenchantement.

Quelles sont les priorités pour couper avec ce sentiment ?
Il faudrait d’abord retrouver la souveraineté et la légitimité à travers les prochaines élections du 24 juillet prochain. Il faudrait aussi parvenir à épurer la justice. Or, cette mission n’est pas en train de se faire au rythme et de la manière qu’il faut. On ressent comme une crainte de voir le pouvoir des juges se substituer au pouvoir en place. C’est ce qui explique, semble-t-il, que toutes les instances de l’ancien régime ont été dissoutes sauf le Conseil supérieur de la magistrature. Or, tout tourne autour de la justice. Il est nécessaire de poser les questions qu’il faut et de demander des comptes car il ne saurait y avoir d’avenir avec l’escamotage. Le blocage constaté est, entre autres, lié au rythme lent du suivi des affaires des barons de l’ancien régime. La situation aurait certainement été meilleure si l’on avait examiné le dossier des tortionnaires, à titre d’exemple. La réaction dans la rue ne serait pas alors la même, ce qui créerait une réponse aux incertitudes. Par ailleurs, en l’absence d’une volonté réelle de réformer cet appareil, comment pourrait-on avoir confiance en la justice lors d’un contentieux électoral.
Il faudrait également réformer le secteur des médias, ce champ de ruines énorme et complexe. On ne peut pas tourner la page sans demander des comptes. Pourtant, les mêmes acteurs ont juste changé de veste, sans même se remettre en cause. Or, cela constitue une continuité du sentiment d’impunité prévalant sous le régime déchu de Ben Ali. Lequel sentiment fait douter les gens qui n’ont plus confiance en soi. En une phrase, il n’y a pas eu de geste fort pour montrer qu’on ne peut plus revenir en arrière, d’où ces incertitudes. Et ce n’est sûrement pas le charabia télé-visuel qui va changer les choses.

Et comment pourrait-on réaliser ces objectifs ?
Il est impératif de mettre en place un système démocratique qui nous évite le retour en arrière et nous préserve d’un saut dans l’inconnu. Ce ne sont pas les tentatives de l’édification d’une charte républicaine qui te préservent mais, plutôt, une entente entre les principales forces politiques sur un deal de responsabilité collective qui aide à réussir ce passage déterminant pour la région. Or, cette réussite exige un climat permettant l’émergence de cette démocratie et la réussite de ces élections libres et démocratiques. Ce sont les responsables politiques qui sont appelés à mettre en route cette logique. C’est de cette façon que l’on pourrait créer les conditions politiques d’une Constituante reflétant la diversité et édifier un texte recréant une nouvelle unité autour d’un projet sociétal démocratique. Tous les principes seraient alors préservés avec l’équilibre entre le pouvoir et le contre-pouvoir, l’énoncé des droits des minorités qui pourraient penser en majorité dans une logique de possible alternance, etc.

Vous êtes optimiste ?
Ouiii ! Ce peuple est généreux. Il est capable de tout. Ce qui était considéré du domaine de l’impossible, a été réalisé en Tunisie. Ce peuple est donc capable d’autres réalisations. Son énergie est immense. Il peut produire des choses qui vont encore nous étonner et étonner le monde.

Interview conduite par Mourad SELLAMI

Bio Express

Né le 8 août 1952, Kamel Jendoubi s’est forgé une carrière politique depuis son jeune âge. Il a été pratiquement dans toutes les sauces de l’opposition marxiste tunisienne depuis le début des années 1970, avant de commencer le parcours qui  est sien aujourd’hui, celui des droits de l’homme.
Kamel Jendoubi est aujourd’hui Président  du Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme et du Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT). Il a été président de la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives de 1994 à 2004. Il a également été membre fondateur du Forum des migrants de l’Union européenne.

abdelfattah mourou

Publié le 07/05/2011 à 12:53 par droit-tunisie-revolution Tags : roman background création film art humour paris pensées
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: white; mso-outline-level: 2;">e Quotidien 3 mai 2011 - Visages de la Révolution
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: white;">parLe Quotidien, mardi 3 mai 2011, 18:20
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: white;">Visages de la Révolution
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: white;"> 
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: white;">Abdelfattah Mourou
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: white;">L’Islamiste édulcoré qui  séduit et dérange…
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: white;"> 
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: white;">L’ex-numéro deux du mouvement Ennahdha vient de créer un nouveau parti islamiste modéré qui cible un électorat centriste et échaudé par le rigorisme salafiste. Véritable scission ou jeu de rôles au sein de la famille islamiste?
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: white;">Illustre prédicateur  et co-fondateur du mouvement islamiste Ennahdha, Abdelfattah Mourou a retrouvé, depuis la révolution du 14 janvier, ses anciennes ambitions politiques, un temps contrariées par la politique de tolérance zéro à l’égard de tout ce qui s’apparentait de près ou de loin à un islamiste qu’affichait l’ex-président sanguinaire Ben Ali.  Depuis la chute de la dictature, il n’a manqué aucune occasion pour occuper les devants de la scène politique et médiatique. Sa première (ré)apparition publique remonte  au 30 janvier, date du retour du chef historique d’Ennahdha, Rached Ghannouchi. A l’aéroport international de Tunis-Carthage, l’avocat tunisois était venu accueillir avec des milliers d’autres partisans d’Ennahdha  son ancien compagnon de route qui rentrait au bercail après plus de 20 ans d’exil  à Londres. Depuis, on l’a  vu et revu comme invité d’honneur  sur les plateaux des télévisions locales et étrangères, dont Nessma , Hannibal et l’incontournable chaîne qatarie Aljazeera. Lors de toutes ses apparitions, ce fils de marchand et lointain descendant d’émigrants andalous, titulaire d’une licence en droit et d’une autre en sciences islamiques, a charmé, étonné et intrigué. L’homme s’est avéré un séducteur hors pair. Tout d’abord sur le plan vestimentaire. Même s’il ne fait pas le moine, l’habit fait l’imam. Impeccables Djebbahs en soie brodée, chemises blanches immaculées, le prédicateur qui  a commencé ses activités islamistes dans les années 1960, en prêchant dans les lycées et les mosquées, où il rencontra  Rached Ghannouchi et se mit d’accord avec lui pour fonder un mouvement islamiste en Tunisie,  est d’une élégance on ne peut plus tunisienne. Cette élégance que certains qualifient même d’on ne peut plus tunisoise  est accompagnée d’une rare éloquence teintée d’un  dosage subtil entre un ton sérieux qui rappelle la délicatesse du processus de transition politique et humour mordant. A cela s’ajoutent une analyse perspicace et un courage qui fait souvent défaut aux leaders qui se réclament de l’islamisme.
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: white;">Moderniste impénitent?
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: white;">Maniant aisément le verbe, le Cheikh tient un discours en totale rupture avec le passé. Ses pensées et sa vision de l’islam politique  ont tellement évolué qu’il semble s’éloigner substantiellement des fondamentaux sur lesquels a été créé le mouvement de tendance islamique rebaptisé Ennahdha en 1981. Son souci permanent est de «construire une Tunisie que le président déchu nous a laissée en lambeaux». Pour ce faire,  il se dit  «prêt à collaborer avec l’ensemble des acteurs présents sur la scène, qu’ils soient de gauche ou de droite», et  convaincu qu’«on ne peut avancer, construire et transformer le pays qu’en laissant de côté nos divergences et querelles».
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: white;">Contrairement aux autres ténors de l’islamisme tunisien pur  et dur  qui déclarent à tout bout de champ qu’Ennahdha n’est ouvert  qu’à ceux qui s’en tiennent à un minimum de discipline religieuse, Abdelfattah Mourou tend la main même à ceux qui ne respectent pas à la lettre les préceptes religieux. Et donne même du grain à moudre en acceptant que sa famille non voilée passe en direct sur l’écran!
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: white;">Le leader islamiste, épargné par la  répression sanglante qui avait  frappé les militants d’Ennahdha pour avoir dénoncé à temps l’attaque contre le siège du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) à Bab Souika, attribuée au mouvement islamiste en 1991, a également étonné le public  en se présentant comme un moderniste impénitent et ouvert au monde de l’art et de la culture. «Dernièrement, je suis allé voir un film à la salle de l’Africa. Tous les présents me regardaient au lieu de regarder l’écran», a notamment déclaré celui qui se présente comme un féru du 7ème art.
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: white;">Plus étonnant encore, l’homme se déclare un fervent partisan du respect des libertés individuelles. «Si quelqu’un me demande ce que dit la religion à propos du vin, je lui dirais que c’est péché. Libre à lui ensuite de boire ou de ne pas boire. Je dois respecter ses choix et ne pas le diaboliser», assène-t-il. Qu’en pensent ses anciens compagnons de route? Mystère et boule de gomme.
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: white;">Scission ou appui déguisé?
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: white;">Même au sein de sa propre famille politique, l’avocat qui a récemment défendu Hédi Djilani, ex-patron des patrons tunisiens ayant des liens familiaux avec Ben Ali, agace. L’avocat choqué par son «exclusion» du nouveau Bureau politique  d’Ennahdha  n’a-t-il pas déclaré, début mars dernier, à l’AFP, la création de sa propre formation politique? Une information qu’il a seulement à moitié démentie quelques jours plus tard en reconnaissant  l’existence de discussions à ce sujet avec quelques autres dirigeants islamistes  mécontents. Fin avril dernier, l’avocat charismatique a, toutefois, récidivé en déposant une demande de légalisation d’un nouveau parti islamiste baptisé «Al Amana», selon plusieurs médias de la place.
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: white;">Mourou qui s’est envolé, entre-temps, pour Paris, où il a rencontré des jeunes immigrés tunisiens venus de Lampedusa auxquels ses accompagnateurs ont distribué des sandwichs, n’a jusqu’ici ni confirmé, ni infirmé l’information qu’on a, cependant, pu vérifier auprès du ministère de l’Intérieur. Plusieurs questions restent, ainsi, en suspens sur les véritables desseins de l’ex-numéro deux d’Ennahdha.
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: white;">Certains observateurs estiment que l’homme  fera ainsi cavalier seul et ciblera  un électorat centriste échaudé par les errements salafistes d’Ennahdha. D’autres restent très dubitatifs et pensent qu’il ne s’agit-là que d’un jeu de rôles au sein de la large famille islamiste. Abdelfattah Mourou que d’aucuns surnomment «le renard»  ira selon les plus sceptiques bientôt à la pêche des électeurs centristes grâce à sa nouvelle formation  et servira, ainsi,  d’appoint électoral à Ennahdha. Pour l’heure, la réponse se fait attendre…

emna mnif

Publié le 07/05/2011 à 12:47 par droit-tunisie-revolution Tags : chez roman background création travail amis cadre message mode paris bande
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: white; mso-outline-level: 2;">Le Quotidien 30 avril 2011 - Visages de la révolution
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: white;">parLe Quotidien, samedi 30 avril 2011, 18:11
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: white;">Visages de la révolution
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: white;">Dr Emna Mnif
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: white;">«Faire renaître le droit au rêve chez les Tunisiens»
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: white;"> 
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: white;">Le parti Afek Tounes a fait parler de lui, notamment après son meeting réussi du 23 avril au palais des congrès de Tunis. Son porte-parole, Dr Emna Mnif, explique au «Quotidien» les perspectives de ce parti.
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: white;">Emna Mnif est la syndicaliste, voire la militante avec le FDTL. Pourquoi avoir pensé la création d’un nouveau parti politique malgré les expressions existantes sur la scène ?
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: white;">Honnêtement et avec tout le respect que je porte à plusieurs formations et personnes sur la scène politique, je ne trouve pas l’expression qui porte mes idées, moi et mes amis d’Afek Tounes. D’où cette nécessité de quelque chose de nouveau qui s’est créée en nous au lendemain immédiat de la Révolution, ce désir d’un message d’avenir qui puisse libérer les voix renaissantes le 14 janvier et cherchant une voie pour contenir leur explosion d’énergie.
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: white;">Et que propose Afek Tounes de plus que les autres partis ?
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: white;">Rien de plus que faire renaître le droit au rêve chez les Tunisiens que Ben Ali a essayé d’enterrer. Nous avons tous subi des frustrations sous le régime déchu et souffert de ne pouvoir nous exprimer. Or, la rupture avec le passé est un vœu partagé, mais la vraie rupture, c’est de concevoir un avenir différent. L’édification du pays revient à toutes les compétences tunisiennes intègres voulant s’impliquer pour la Tunisie. Nous avons l’avantage d’être une équipe complémentaire de gens intègres qui n’ont pas de leader. Autant nous sommes pour l’élaboration, notre action est pour l’exécution d’un projet. C’est une méthode très pragmatique où toutes les actions mises en œuvre répondent à un besoin social. Il s’agit de mettre en œuvre les libertés au bénéfice de l’égalité.
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: white;">Autour de quoi s’articule votre programme ?
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: white;">Il faut d’abord mentionner que notre discours est dépouillé d’idéologie. Il s’agit plutôt d’un débat de programmes et d’objectifs que nous devons mettre en œuvre pour la stabilité du pays, la dignité des citoyens et le développement de la société. Nous sommes certes conscients des limites des ressources naturelles en Tunisie mais, également, convaincus de la valeur du travail chez les Tunisiens et de la compétence des ressources humaines qui peuvent nous aider à réussir. L’Etat est appelé à faire de grands travaux pour sortir, d’abord, du blocage et se mettre ensuite sur la voie de l’édification d’un Etat développé.
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: white;">A partir de cette base, nous allons œuvrer pour restituer le droit au rêve et rétablir l’ascenseur social, en renouant avec l’égalité des chances. A souligner que plusieurs parmi nous sont issus de classes moyennes, voire défavorisées. Ils ont bénéficié des acquis de la République. J’ai suivi personnellement mes études dans l’école publique. Je suis diplômée de la Faculté de médecine de Tunis et j’en suis fière.
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: white;">En termes plus pratiques, qu’est-ce que vous proposez ?
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: white;">Afek Tounes est en train de travailler sur les moyens d’améliorer le cadre de vie de tous les citoyens, notamment les 11% qui vivent sous le seuil de la pauvreté. Nous proposerons des programmes de mise à niveau pour l’enseignement et la santé. Nous travaillerons également pour le renforcement de l’infrastructure. Par ailleurs, notre mode d’emploi est simple. Chaque région définit ses propres priorités et des conseils régionaux élus s’occupent du développement local, en veillant à leur fournir des moyens conséquents pour lutter contre le déséquilibre régional. Il faut bien sûr rompre avec la mauvaise gouvernance et comprimer au profit de la bande Ouest les 82 % de fonds de développement régional alloués aux zones côtières. Une telle approche pourrait aider à stabiliser la classe moyenne, garante de la stabilité de la société et pouvant lui éviter de glisser vers les extrémismes.
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: white;">Nous considérons aussi que la culture a un grand rôle à jouer. Rappelez-vous les activités dans les lycées, les maisons de culture et les ciné-clubs dans les années 1970. Elles ont permis l’émancipation de générations de jeunes tunisiens. La vie ne s’est jamais limitée à travailler, boire, manger et dormir. Le loisir est aussi un droit. C’est le rôle des maisons de culture qu’il faut impérativement réactiver.
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: white;">Vous êtes optimiste ?
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: white;">Et comment ne pas l’être alors que j’appartiens à ce grand peuple qui a fait sauter l’une des pires dictatures au moment où l’on s’y attendait le moins. Je fais confiance à ce grand peuple qui a fait preuve d’une grande maturité et d’une culture politique à toute épreuve. Les événements sur la frontière libyenne ont également montré la générosité, la solidarité et l’ouverture de mes compatriotes. Je suis fière d’être tunisienne et je suis convaincue que la Tunisie va réussir son pari de démocratie et de développement.
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: white;"> Interview conduite par Mourad SELLAMI
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: white;"> Bio express
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: white;"> Née le 21 mars 1967 à Tunis, l’étudiante en médecine Emna Mnif a fait partie du corps de réaction du journal «La Presse» de 1986 à 1990.
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: white;">Elle a obtenu ses diplômes à la Faculté de médecine de Tunis où elle assure des cours aujourd’hui, ainsi qu’à Monastir, Sousse, Sfax et Paris.
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: white;">Dr Mnif est Chef de service radio et membre du Conseil d’administration de l’Hôpital de la Rabta. Elle est également membre du Conseil de l’Ordre des médecins et Secrétaire générale adjointe du Syndicat national des hospitalo-universitaires.  

mohamed lazhar akremi

Publié le 07/05/2011 à 12:44 par droit-tunisie-revolution Tags : france roman background carte mode divers paysage
Le Quotidien 4 mai 2011 - Visages de la révolution

Quotidien, mercredi 4 mai 2011, 17:02
 Mohamed-Lazhar Akrémi (Membre de la Haute instance) 
Il faut faire la différence entre la rue et le peuple !» 

Electron libre du paysage politique actuel et agitateur d’idées, Me Akrémi affectionne les positions à contre-courant. Il vient ainsi de nous confier que la Haute instance est née du giron de la rue, pas du peuple, et qu’elle est sortie de la fonction de proposition vers celle d’opposition sans en avoir le statut ad hoc. 
La Haute instance est-elle vraiment restée une «force de proposition», comme était sa vocation à l’origine, ou bien est-elle devenue une vraie «position de force» qui peut dire «non» au gouvernement ?
La haute instance est née du giron de la rue, pas du peuple. C’est pour cela qu’elle exprime le pouls de la rue et non pas des Tunisiens à propos desquels aucun sondage d’opinion ne peut dire leurs inclinaisons avec des preuves formelles. Mais nous savons que la plupart des Tunisiens sont avec la stabilité, la production, le retour du tourisme...
A partir de là, la haute instance est sortie de la fonction de proposition vers celle d’opposition sans en avoir le statut ad hoc. Suite à cela, nous sommes sortis d’une logique de concorde à une logique de différence de position sur la base du chantage.

 Où en êtes-vous arrivés à l’article 15 au sein de la haute instance ?
Le problème du pays est aujourd’hui à l’article 15. Dimanche 1er mai, Amor Laouchem (ancien militant-combattant contre la France) a eu une attaque cérébrale. Il a été amené à l’hôpital militaire mais, avec sa carte de soins estampillée RCD, ils n’ont pas voulu l’accepter et on a été obligé de le transporter vers une clinique privée pour le soigner, alors que tout le monde sait que ces militants de la première heure ont un privilège du soin offert par la patrie et cela ne change rien que le sceau soit celui du RCD. C’est cette incohérence et cette mentalité qui compose avec le rôle des anciens RCDistes.
Contrairement à ce que pensent beaucoup, j’estime qu’il n’est pas possible de couper complètement avec le passé du pays dans une période de transition, là où il faut garder l’efficacité de l’administration, des technocrates de l’ancien régime, et toutes les personnes honorables qui ont servi le pays au sein de l’Etat.
J’insiste cependant sur le fait qu’il est absolument nécessaire que tous ceux qui ont été impliqués dans les réseaux de corruption de l’ancien régime et des Trabelsi, symbole de l’oppression, et de l’exaction doivent être comptables de leurs faits.
Seulement 31 membres ont voté contre l’article 15, tous les autres ont voté pour. Ces 31 sont des Sages et même s’ils sont minoritaires, ils expriment la volonté des Tunisiens pour l’avenir de la démocratie. La sagesse n’est pas à la portée de tout le monde parce qu’il faut la conquérir de haute lutte, contrairement à l’emportement.
Si nous avions la moindre décence, nous n’aurions pas envoyé au Premier ministre et au Président le projet d’un décret qu’ils doivent signer mais qui les met en cause !

Pourquoi tant d’intentions de démissions au sein de la Haute instance?
Jusqu’à présent, le seule démission effective est celle de mon ami Me Abdelaziz Mzoughi. Menacer de démissionner est une manière d’améliorer les conditions de la négociation et c’est pour cela que je comprends le fait que certains font avancer l’intention avant la demande de démission réelle.
Le paysage politique actuel est-il capable d’enfanter une force politique à même de faire contre-poids aux islamistes?
Oui, c’est possible mais avec la garantie du Tunisien dont je connais l’histoire, qui est positionné vers le  milieu et qui ne veut pas se départir des acquis de la modernité. Les indépendants sont une force en Tunisie et ils sont capables de créer un contre-poids réel aux islamistes, armés avec la rationalité, la voie du milieu et la crédibilité qui n’a pas de revendications et qui milite réellement pour un mode de vie qui perdure pour les Tunisiens depuis le temps de la dynastie Hosseinite !!
Le PDP, Ettajdid et toutes les composantes de la société civile constituent déjà une force capable de peser dans la balance et j’espère que les islamistes eux aussi évolueront vers l’islam politique turc contre l’islam politique à la somalienne !

La date du 24 juillet vous semble-t-elle encore réaliste?
Aujourd’hui, il est devenu impossible de mener les élections en huit semaines parce que nous disposons d’un critère scientifique qui énonce qu’il faut 22 semaines entre les élections et la publication de la loi électorale. L’environnement électoral actuel, qui englobe l’instabilité sécuritaire, le manque de transparence dans la compétition, veut dire que les élections en huit semaines pourraient se transformer en un carnaval de violence.

Quels sont les plus grands dangers qui guettent la Révolution ?
Le défaut de compréhension par l’élite des mécanismes de la transition démocratique est le plus grand danger. S’ajoutent à cela le manque de maturité et de culture politique démocratique, le «révolutionnarisme» exagéré, la tentative de créer une légitimité avec la force de la rue avant celle des urnes, la démission de la majorité silencieuse devant la minorité de la rue...

Manoubi AKROUT
Bio Express
- 1959: naissance à Gafsa
1980: baccalauréat après arrestation en janvier et enrôlement dans l’armée qui a été transformée en contrôle administratif («Je signe 2 fois au registre du poste de police», nous dit-il)
1981: réussite au bac puis inscription à la Fac de lettres en philo
- 1982: inscription à la Fac de droit de Damas (Syrie) et engagement dans la guerre de 82 auprès de la résistance palestinienne jusqu’à 1987
 1982/1987 : statut de journaliste après formation, rédacteur à «Falastine Athaourah»*
- 1989: maîtrise en droit de la Fac de Damas
- 1990/1992: journaliste à Dar Anwaar (Tunisie)
- 1992: recrutement par le ministère de la Justice et en même temps membre du cabinet du ministre de l’époque
- 1994: démission après que le ministère ait exigé une carte du RC
- 1994 à nos jours: avocat et écrivain pour divers journaux indépendants
  2011: membre de la Haute instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la Révolution,de la réforme politique et de la transition démocratique.

aliskander rekjk

Publié le 07/05/2011 à 12:41 par droit-tunisie-revolution Tags : chez roman background travail message mode pensée lecture
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: white; mso-outline-level: 2;">Le Quotidien du 1er mai 2011 - Visages de la révolution
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: white;">parLe Quotidien, lundi 2 mai 2011, 17:41
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: white;">Visages de la révolution
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: white;">Al Iskander Rekik
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: white;">«Manque de visibilité et de programmes efficients»
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: white;"> 
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: white;">Le monde politique ne connaissait pas Al Iskander Rekik avant le 14 janvier. Il est aujourd’hui l’un des initiateurs de l’Alliance nationale pour la paix et la prospérité (ANPP). «Le Quotidien» l’a rencontré.
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: white;"> 
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: white;">Pourquoi êtes-vous venu à la politique ?
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: white;">Il y a des moments où chacun de nous est mis devant des responsabilités historiques à l’égard de son pays. C’est le cas maintenant pour la Tunisie. Chacun de nous est appelé à assumer son rôle dans la reconstruction du pays et l’édification de la République démocratique. C’est un devoir auquel je ne peux me soustraire. Par ailleurs, j’étais déjà dans l’action avant le 14 janvier et je me voue entièrement depuis à cette noble cause.
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: white;"> 
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: white;">Quelle lecture faites-vous de la situation ?
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: white;">Il est clair qu’il y a un manque de visibilité et de programmes efficients chez toutes les composantes de la sphère politique. Ceci est d’autant plus vrai que la révolution du 14 janvier a surpris tout le monde. Face à cette situation, plusieurs partis se sont mis à théoriser et se sont impliqués dans des débats idéologiques. Nous, par contre, nous avons une approche non-idéologique qui fait prévaloir l’action politique, aussi bien dans la parole que dans la pratique.
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: white;">L’expérience a montré que quiconque peut parler, mais la pratique est plus difficile, car elle exige des possibilités humaines et matérielles. Nous avons par ailleurs choisi un bouquet d’actions comme échantillon de notre mode de travail, pour montrer comment transformer une idée en une action sociale. C’est, en effet, notre ligne directrice, celle de transformer le programme en actions ciblées ayant un sens et véhiculant un message vers la société civile. Notre modèle est ainsi en rupture avec le schéma classique de l’action politique.
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: white;">Quels sont vos objectifs politiques du moment ?  
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: white;">Comme nous croyons fermement à la participation de tout le monde à la recherche de solutions aux problèmes du pays, il est normal que nous sommes en devoir d’étendre notre présence à toutes les couches sociales et à tous les gouvernorats. Nous cherchons une propagation verticale et horizontale pour trouver une solution à la crise traversée par le pays qui se résume, selon nous, en cinq points. Il s’agit, d’une part, de problématiques au niveau du comportement, de l’efficacité et du sous-développement. D’autre part, ces constats ont entraîné des problèmes au niveau de la pensée et de la direction.
background
: white;">Un tel constat de crise nous pousse à chercher, d’abord, à faire le bon diagnostic en communiquant avec les gens, écoutant leurs doléances et à les faire participer dans la recherche de la solution. C’est ainsi que les Tunisiens contribuent à reconstruire leur pays d’une manière efficace et selon un modèle empreint de notre identité arabo-musulmane avec, notamment, l’esprit d’initiative, le respect de la déontologie et l’entraide au sein du groupe. Ce sont des principes que j’ai hérités de mon grand-père qui avait commencé sa carrière en tant qu’aide-menuisier et l’avait finie en propriétaire d’une usine employant près de 200 salariés, sans pour autant renier la valeur du travail et le sens de la modestie.
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: white;"> 
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: white;">Comment vous vous préparez pour les élections du 24 juillet ?
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: white;">Nous allons faire notre possible. Ces élections ne constituent pour nous qu’une étape qui va être suivie par d’autres. Les temps sont courts et ne nous permettent pas de bien nous préparer à une telle échéance. J’aurais préféré la reculer mais, bon, nous allons faire avec et édifier autant que possible notre structure organisationnelle afin qu’elle puisse contribuer à nous faire représenter lors de cet événement. Nous allons également examiner la possibilité de coalition avec les autres partis. Mais notre vision est essentiellement stratégique. Je réaffirme que ce n’est qu’une étape qu’il faut préparer comme telle.
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: white;"> 
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: white;">Vous êtes optimiste ?
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: white;">Je suis toujours optimiste. Sinon, j’arrête de travailler. C’est cet espoir qui redonne l’énergie et permet l’efficience. Je suis convaincu que chaque problématique a sa propre solution qu’il faut œuvrer à trouver. Espoir ne veut nullement dire indifférence ou nonchalance mais, plutôt, action et labeur en vue de réussir. Nous croyons en ce potentiel et en cette capacité de réussir par le travail efficace.
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: white;">Interview conduite par Mourad SELLAMI  
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: white;"> Bio express
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: white;"> Al Iskander Rekik est titulaire d’un Master en ingénierie (Cum Laude) aux Etats-Unis, où il a également  poursuivi des études en Business Administration and Management. Il a commencé sa carrière professionnelle en 1990 en travaillant dans le secteur du pétrole et du gaz, au poste d’ingénieur en chef à Huston, Texas, au sein de la société française internationale Géoservices. Depuis, il a travaillé dans plusieurs sociétés américaines, européennes et au Golfe.
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: white;">Al Iskander a été, notamment, choisi comme consultant pour le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), dans un projet de restructuration du pouvoir exécutif du gouvernement koweïtien. Il est ensuite passé aux Emirats pour entreprendre un grand nombre de projets en planification stratégique, en marketing et en relations publiques, avec de nombreux organismes gouvernementaux locaux, tels que la Cour du vice-premier ministre, l’autorité de santé et la zone d’enseignement d’Abou Dhabi.
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: white;">En 2003, M. Rekik s’est installé en Tunisie où il est actif  dans le domaine de fabrication du fil harnais,  l’injection de plastique, l’investissement agricole et  le marché de l’immobilier.
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: white;">Al Iskander est membre de la Tunisian American Friendship Society, ainsi que de la Chambre de Commerce Tuniso-Américaine.

les suites des déclarations de rajhi

Publié le 06/05/2011 à 00:30 par droit-tunisie-revolution Tags : homme nuit nature internet cadres
Farhat Rajhi fonce, tête baissée, pour l’élection présidentielle
  • Farhat Rajhi fonce, tête baissée, pour l’élection présidentielle Farhat Rajhi a créé un buzz sur Internet, d’abord, en lançant de graves accusations contre le Premier ministre traité de « menteur », contre l’Armée et son chef d’état major, le général Rachid Ammar, accusé de « préparer un coup d’Etat en cas de victoire d’Ennahdha aux élections du 24 juillet 2011 », contre les Sahéliens « furieux d’avoir perdu le pouvoir » et contre Kamel Ltaïef, qualifié « d’éminence grise tirant toutes les ficelles au sein du pouvoir ».
    Pourquoi ces accusations, du reste sans preuves, et pourquoi le choix de ce timing précisément ?
    Certains avancent que M. Rajhi, étant connu pour être un proche d’Ennahdha, aurait choisi ce moment précis, justement parce qu’on parle d’une grande marche de plus de dix mille personnes, samedi 7 mai 2011 à Tunis pour sensibiliser l’opinion publique contre l’idéologie des Islamistes.
    En attendant, c’est dès l’après-midi du jeudi 5 mai 2011 que les manifestants se sont déplacés, par centaines, à l’avenue Habib Bourguiba pour demander le départ du Premier ministre Béji Caïed Essebsi.

    La journée du jeudi 5 mai 2011 aura été folle en déclarations, en accusations, en précisions et en réactions dont notamment celles de Farhat Rajhi, lui-même, de Kamel Ltaïef et de Moez Sinaoui, chargé de la communication au Premier ministère.
    L’interview, réalisée par deux jeunes journalistes débutants et diffusée sur Facebook, a porté à son début sur des questions générales qui se rapportent à son exercice au sein du ministère de l’Intérieur et de ses fonctions en tant que ministre. A la question concernant la pluralité des partis politiques, il répond qu’il n’avait pas réellement le pouvoir de décider d’accorder ou non le visa à un tel ou autre parti.
    Revenant sur sa nomination, il déclare qu’il a été choisi simplement pour « blanchir » l’image du régime, et qu’il a été présenté comme étant l’homme honnête et même naïf au point qu’on lui a volé son manteau et son portable ! Il affirme ne pas avoir eu le choix quant au limogeage des anciens gouverneurs ni dans la nomination des nouveaux qui, pour la plupart, étaient des ex-RCDistes.
    Farhat Rajhi avance que les Sahéliens n’ont jamais accepté d’être écartés du pouvoir, que le général Ammar, a été promu chef d’état major des trois armées dans le but de fomenter un coup d’Etat militaire en cas de victoire d’Ennahdha, le 24 juillet 2011, et que Kamel Letaïf était la personne qui décidait tout et gérait le pays depuis la révolution.
    A ce propos, il précise que cet homme d’affaires, l’a contacté pour le rencontrer mais qu’il avait refusé de le voir pour deux raisons, dit-il. La première raison est qu’il risquait d’être filmé et accusé d’être traitre et la seconde est qu’il risquait d’être amené à servir les intérêts du RCD, chose qu’il refuse.
    L’ancien ministre accorde un deuxième entretien à la radio Express Fm, tard la nuit, afin de revenir sur les questions évoquées et les accusations lancées. Il maintient sa position et déclare ne rien regretter, car, selon lui, il n’a fait que décrire des faits vécus et des événements avérés. A la question posée concernant les « snipers », il nie leur existence.
    Il indique que ses déclarations étaient spontanées et ne véhiculaient aucun propos ciblé. Il s’agit, selon lui, de faire la lumière sur la scène politique qui est malheureusement entachée d’ambigüité. Il ajoute que, pour réussir des élections démocratiques, il fallait éclairer l’opinion publique pour aboutir à des choix conscients et mûrs.
    Revenant sur les circonstances de son limogeage, il admet qu’il l’a été, en partie, à la suite de la dissolution du RCD, et s’explique également par le fait qu’il est un « homme de principe », qui n’exécute pas les ordres sans discussion. Il était devenu donc « indésirable ». « Il y a des forces occultes qui exercent ! », mais il refuse de les citer promettant de revenir sur le sujet sous 48 heures.
    En ce qui concerne ses prévisions sur l’avenir en Tunisie, il dit craindre de voir ce qui s’est passé en Algérie, se reproduire dans notre pays. Et indique, malicieusement, que le général Ammar est parti en Algérie, dernièrement, et au Qatar où il aurait rencontré (selon ses dires) l’ancien président.
    Venant, enfin, à la question, s’il allait être candidat aux présidentielles, il ne rejette pas l’idée de se présenter si le peuple le plébiscite.

    La question principale qui se pose est la suivante. A quoi joue donc Farhat Rajhi ? Comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, il lance un pavé dans la mare en s’attaquant et en accusant, sans preuve aucune, le Premier ministre, le chef d’état major des Armées et un nombre d’hommes politiques. Pire, au risque de pousser le pays vers le chaos, il parle d’une stratégie visant à comploter un coup d’Etat pour barrer la route aux Islamistes.
    Il faut dire que les propos de M. Rajhi ont soulevé de très nombreuses réactions aussi bien de la part de l’opinion publique que de la part de certaines parties mises en cause dans son interview, en l’occurrence, Kamel Ltaïef et le Premier ministère par le biais de son chargé de la communication, Moez Sinaoui.
    Le premier s’est élevé contre les affirmations de M. Rajhi en le qualifiant d’irresponsable qui ne mesure pas la portée de ses accusations qui ne reposent sur aucun fondement tout en précisant que ses dires tombent sous le coup de la loi.
    M. Ltaïef, tout en reconnaissant ses amitiés avec plusieurs responsables au sein du gouvernement et parmi les partis politiques, affirme « qu’il n’a pas de prétentions politiques et qu’il ne brigue rien ».
    Il dément catégoriquement les propos de M. Rajhi qu’il n’a jamais connu ou rencontré.

    M. Sinaoui, dans une déclaration à l’agence TAP, a qualifié ces propos "de graves de la part d'un ancien haut responsable à un moment sensible où le pays a besoin de la voie de la sagesse et de la pondération".
    Le responsable de la communication auprès du gouvernement de transition Moez Sinaoui a fait part, dans une déclaration à l'agence TAP, de « l'étonnement du gouvernement des déclarations aussi graves de la part d'un ancien haut responsable et ancien ministre à la tête d'un ministère de souveraineté".
    Il a expliqué que la gravité de ces déclarations se situe, en particulier, au niveau de "la propagation de fausses informations, ce qui suscite le doute, porte atteinte à l'ordre public et manipule les sentiments des citoyens".
    Il a ajouté que ces déclarations ont été faites par un responsable "soumis au droit de réserve" et sont de nature à alimenter les sentiments régionalistes et porter atteinte au prestige de l'institution militaire qui bénéficie d'un consensus national total.
    Il a, en outre, expliqué que ce responsable doit se rendre compte des conséquences de ses déclarations, particulièrement dans cette conjoncture délicate par laquelle passe le pays.

    Reste à savoir la position de l’Armée. Normalement et selon la loi, avec des accusations directes, aussi graves et crues contre l’institution militaire, Farhat Rajhi serait passible de passer devant une cour martiale. L’Armée nationale appliquera-t-elle la loi au risque de voir le pays flamber vu la popularité de Farhat Rajhi ? Ou donnera-t-elle des éclaircissements sous forme de démenti ou de confirmation des propos de l’ancien ministre de l’Intérieur.
    Quoi qu’il en soit, ces propos sont totalement dangereux pour la sûreté publique et il y a un gros risque du retour de l’insécurité, voire du chaos.

    L’ancien ministre de l’Intérieur suscite, en effet, un vaste courant de sympathie en sa faveur. Déjà, des marches à travers les villes de la Tunisie dont notamment à l’Avenue Bourguiba à Tunis et de nombreuses pages sur Facebook ont marqué la journée de ce jeudi 5 mai 2011 pour crier leur soutien à M. Rajhi et leur détermination à le défendre. Et les observateurs s’attendent à une escalade de cette polémique suscitée par les propos de l’ancien ministre. Ce dernier était-il conscient qu’il allait générer une pareille pléthore de réactions ?
    Ancien magistrat, il sait parfaitement qu’il ne peut lancer des accusations sans preuves. En tout cas, il a promis d’expliciter ses déclarations dans les 24 ou 48 heures qui suivront. Il n’a qu’une seule alternative : ou bien, il va persister et signer tout en apportant, cette fois-ci, les preuves ou bien il devra présenter des excuses publiques et officielles.
    Politiquement parlant, il y a une évidence qui saute aux yeux : M. Rajhi a déjà les cadres du ministère de l’Intérieur à dos. Désormais, il devra affronter également ceux de l’Armée et les Sahéliens.
    Sans parler d’une partie de l’opinion publique (dont on ignore le pourcentage) qui voit d’un très mauvais œil cet acte fortement déstabilisant de la cohésion d’un pays déjà fortement fragilisé.
    Farhat Rajhi est, certes, très populaire auprès de la masse (visiblement), mais s’il envisage de se présenter à la présidentielle, comme il le dit, il y a lieu de s’interroger comment va-t-il gouverner en ayant à dos ces deux corps de l’Etat si puissants.

les suites des déclarations de rajhi

Publié le 06/05/2011 à 00:30 par droit-tunisie-revolution Tags : homme nuit nature internet cadres
Farhat Rajhi fonce, tête baissée, pour l’élection présidentielle
  • Farhat Rajhi fonce, tête baissée, pour l’élection présidentielle Farhat Rajhi a créé un buzz sur Internet, d’abord, en lançant de graves accusations contre le Premier ministre traité de « menteur », contre l’Armée et son chef d’état major, le général Rachid Ammar, accusé de « préparer un coup d’Etat en cas de victoire d’Ennahdha aux élections du 24 juillet 2011 », contre les Sahéliens « furieux d’avoir perdu le pouvoir » et contre Kamel Ltaïef, qualifié « d’éminence grise tirant toutes les ficelles au sein du pouvoir ».
    Pourquoi ces accusations, du reste sans preuves, et pourquoi le choix de ce timing précisément ?
    Certains avancent que M. Rajhi, étant connu pour être un proche d’Ennahdha, aurait choisi ce moment précis, justement parce qu’on parle d’une grande marche de plus de dix mille personnes, samedi 7 mai 2011 à Tunis pour sensibiliser l’opinion publique contre l’idéologie des Islamistes.
    En attendant, c’est dès l’après-midi du jeudi 5 mai 2011 que les manifestants se sont déplacés, par centaines, à l’avenue Habib Bourguiba pour demander le départ du Premier ministre Béji Caïed Essebsi.

    La journée du jeudi 5 mai 2011 aura été folle en déclarations, en accusations, en précisions et en réactions dont notamment celles de Farhat Rajhi, lui-même, de Kamel Ltaïef et de Moez Sinaoui, chargé de la communication au Premier ministère.
    L’interview, réalisée par deux jeunes journalistes débutants et diffusée sur Facebook, a porté à son début sur des questions générales qui se rapportent à son exercice au sein du ministère de l’Intérieur et de ses fonctions en tant que ministre. A la question concernant la pluralité des partis politiques, il répond qu’il n’avait pas réellement le pouvoir de décider d’accorder ou non le visa à un tel ou autre parti.
    Revenant sur sa nomination, il déclare qu’il a été choisi simplement pour « blanchir » l’image du régime, et qu’il a été présenté comme étant l’homme honnête et même naïf au point qu’on lui a volé son manteau et son portable ! Il affirme ne pas avoir eu le choix quant au limogeage des anciens gouverneurs ni dans la nomination des nouveaux qui, pour la plupart, étaient des ex-RCDistes.
    Farhat Rajhi avance que les Sahéliens n’ont jamais accepté d’être écartés du pouvoir, que le général Ammar, a été promu chef d’état major des trois armées dans le but de fomenter un coup d’Etat militaire en cas de victoire d’Ennahdha, le 24 juillet 2011, et que Kamel Letaïf était la personne qui décidait tout et gérait le pays depuis la révolution.
    A ce propos, il précise que cet homme d’affaires, l’a contacté pour le rencontrer mais qu’il avait refusé de le voir pour deux raisons, dit-il. La première raison est qu’il risquait d’être filmé et accusé d’être traitre et la seconde est qu’il risquait d’être amené à servir les intérêts du RCD, chose qu’il refuse.
    L’ancien ministre accorde un deuxième entretien à la radio Express Fm, tard la nuit, afin de revenir sur les questions évoquées et les accusations lancées. Il maintient sa position et déclare ne rien regretter, car, selon lui, il n’a fait que décrire des faits vécus et des événements avérés. A la question posée concernant les « snipers », il nie leur existence.
    Il indique que ses déclarations étaient spontanées et ne véhiculaient aucun propos ciblé. Il s’agit, selon lui, de faire la lumière sur la scène politique qui est malheureusement entachée d’ambigüité. Il ajoute que, pour réussir des élections démocratiques, il fallait éclairer l’opinion publique pour aboutir à des choix conscients et mûrs.
    Revenant sur les circonstances de son limogeage, il admet qu’il l’a été, en partie, à la suite de la dissolution du RCD, et s’explique également par le fait qu’il est un « homme de principe », qui n’exécute pas les ordres sans discussion. Il était devenu donc « indésirable ». « Il y a des forces occultes qui exercent ! », mais il refuse de les citer promettant de revenir sur le sujet sous 48 heures.
    En ce qui concerne ses prévisions sur l’avenir en Tunisie, il dit craindre de voir ce qui s’est passé en Algérie, se reproduire dans notre pays. Et indique, malicieusement, que le général Ammar est parti en Algérie, dernièrement, et au Qatar où il aurait rencontré (selon ses dires) l’ancien président.
    Venant, enfin, à la question, s’il allait être candidat aux présidentielles, il ne rejette pas l’idée de se présenter si le peuple le plébiscite.

    La question principale qui se pose est la suivante. A quoi joue donc Farhat Rajhi ? Comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, il lance un pavé dans la mare en s’attaquant et en accusant, sans preuve aucune, le Premier ministre, le chef d’état major des Armées et un nombre d’hommes politiques. Pire, au risque de pousser le pays vers le chaos, il parle d’une stratégie visant à comploter un coup d’Etat pour barrer la route aux Islamistes.
    Il faut dire que les propos de M. Rajhi ont soulevé de très nombreuses réactions aussi bien de la part de l’opinion publique que de la part de certaines parties mises en cause dans son interview, en l’occurrence, Kamel Ltaïef et le Premier ministère par le biais de son chargé de la communication, Moez Sinaoui.
    Le premier s’est élevé contre les affirmations de M. Rajhi en le qualifiant d’irresponsable qui ne mesure pas la portée de ses accusations qui ne reposent sur aucun fondement tout en précisant que ses dires tombent sous le coup de la loi.
    M. Ltaïef, tout en reconnaissant ses amitiés avec plusieurs responsables au sein du gouvernement et parmi les partis politiques, affirme « qu’il n’a pas de prétentions politiques et qu’il ne brigue rien ».
    Il dément catégoriquement les propos de M. Rajhi qu’il n’a jamais connu ou rencontré.

    M. Sinaoui, dans une déclaration à l’agence TAP, a qualifié ces propos "de graves de la part d'un ancien haut responsable à un moment sensible où le pays a besoin de la voie de la sagesse et de la pondération".
    Le responsable de la communication auprès du gouvernement de transition Moez Sinaoui a fait part, dans une déclaration à l'agence TAP, de « l'étonnement du gouvernement des déclarations aussi graves de la part d'un ancien haut responsable et ancien ministre à la tête d'un ministère de souveraineté".
    Il a expliqué que la gravité de ces déclarations se situe, en particulier, au niveau de "la propagation de fausses informations, ce qui suscite le doute, porte atteinte à l'ordre public et manipule les sentiments des citoyens".
    Il a ajouté que ces déclarations ont été faites par un responsable "soumis au droit de réserve" et sont de nature à alimenter les sentiments régionalistes et porter atteinte au prestige de l'institution militaire qui bénéficie d'un consensus national total.
    Il a, en outre, expliqué que ce responsable doit se rendre compte des conséquences de ses déclarations, particulièrement dans cette conjoncture délicate par laquelle passe le pays.

    Reste à savoir la position de l’Armée. Normalement et selon la loi, avec des accusations directes, aussi graves et crues contre l’institution militaire, Farhat Rajhi serait passible de passer devant une cour martiale. L’Armée nationale appliquera-t-elle la loi au risque de voir le pays flamber vu la popularité de Farhat Rajhi ? Ou donnera-t-elle des éclaircissements sous forme de démenti ou de confirmation des propos de l’ancien ministre de l’Intérieur.
    Quoi qu’il en soit, ces propos sont totalement dangereux pour la sûreté publique et il y a un gros risque du retour de l’insécurité, voire du chaos.

    L’ancien ministre de l’Intérieur suscite, en effet, un vaste courant de sympathie en sa faveur. Déjà, des marches à travers les villes de la Tunisie dont notamment à l’Avenue Bourguiba à Tunis et de nombreuses pages sur Facebook ont marqué la journée de ce jeudi 5 mai 2011 pour crier leur soutien à M. Rajhi et leur détermination à le défendre. Et les observateurs s’attendent à une escalade de cette polémique suscitée par les propos de l’ancien ministre. Ce dernier était-il conscient qu’il allait générer une pareille pléthore de réactions ?
    Ancien magistrat, il sait parfaitement qu’il ne peut lancer des accusations sans preuves. En tout cas, il a promis d’expliciter ses déclarations dans les 24 ou 48 heures qui suivront. Il n’a qu’une seule alternative : ou bien, il va persister et signer tout en apportant, cette fois-ci, les preuves ou bien il devra présenter des excuses publiques et officielles.
    Politiquement parlant, il y a une évidence qui saute aux yeux : M. Rajhi a déjà les cadres du ministère de l’Intérieur à dos. Désormais, il devra affronter également ceux de l’Armée et les Sahéliens.
    Sans parler d’une partie de l’opinion publique (dont on ignore le pourcentage) qui voit d’un très mauvais œil cet acte fortement déstabilisant de la cohésion d’un pays déjà fortement fragilisé.
    Farhat Rajhi est, certes, très populaire auprès de la masse (visiblement), mais s’il envisage de se présenter à la présidentielle, comme il le dit, il y a lieu de s’interroger comment va-t-il gouverner en ayant à dos ces deux corps de l’Etat si puissants.

famille trabelsi

Publié le 20/04/2011 à 23:07 par droit-tunisie-revolution Tags : image article
Famille Trabelsi

Un article de Tunis corruption.

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Liste complète des membres de la famille Trabelsi. Leila à 10 frères et sœurs.
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Leila Trabelsi : mariée à Zine El Abidine Ben Ali
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Belhassen Trabelsi : frère de Leila Trabelsi
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Mourad Trabelsi : frère de Leila Trabelsi
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Naceur Trabelsi : frère de Leila Trabelsi
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Moncef Trabelsi : frère de Leila Trabelsi
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Houssem Trabelsi : frère de Leila Trabelsi
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Mourad Trabelsi : frère de Leila Trabelsi
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Jalila Trabelsi épouse Bdiri : sœur de Leila Trabelsi
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Samira Trabelsi épouse Meherzi : sœur de Leila Trabelsi
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Najette Trabelsi : cousine de Leila Trabelsi
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Imed Trabelsi : neveu Leila Trabelsi
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Moez Trabelsi : fils de moncef Trabelsi, neveu Leila Trabelsi

rachid ammar-biographie

Publié le 19/04/2011 à 23:31 par droit-tunisie-revolution
Rachid Ammar
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Cet article est une ébauche concernant une personnalité tunisienne et le domaine militaire.
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Rachid Ammar ???? ????
Naissance
Sayada, Tunisie
Originetunisienne
AllégeanceDrapeau : Tunisie Tunisie
ArmeArtillerie
GradeGénéral de corps d’armée
Autres fonctionsDirecteur du Centre d’instruction d’artillerie de Menzel Bourguiba
Commandant de l’Académie militaire de Fondouk Jedid
modifier Consultez la documentation du modèle
Rachid Ammar (???? ????), né àSayada et âgé d’une soixantaine d’années en2011[1],[2], est ungénéral tunisien. Au sein de l’armée tunisienne, il occupe la fonction de chef d’état-major inter-armées[3],[4] et de l’armée de terre.
Après une scolarité à Sayada, puis au lycée à Sousse, Ammar entre à l’académie militaire de Foundouk Jedid et fait partie de la première promotion sortie en 1968-1969. À partir de 1974, il suit une formation à l’École d'état-major de Compiègne et ensuite à l’École de guerre de Paris. Il occupe, à son retour de France, le poste de directeur-commandant de l’académie militaire[1].
Le colonel-major Ammar est promu comme chef d’état-major de l’armée de terre après que le titulaire, le général de brigade Abdelaziz Skik, est tué dans un crash d’hélicoptère en 2002[5] ; le crash tue également cinq colonels, quatre majors et deux lieutenants[6].
En juin 2010, Ammar est promu général de corps de l’armée de terre[1], en avril 2011, il est nommé chef d’état major de l’armée[4].
Le 13 janvier 2011, il refuse les ordres du président Zine el-Abidine Ben Ali de tirer sur les protestataires participant à la révolution[2],[3]. Ben Ali le démet alors pour désobéissance et l’assigne à résidence[2]. Le 14 janvier, Ben Ali fuit le pays et Ammar est rétabli dans ses fonctions[2],[7]. Cette version des faits est démentie ultérieurement par le ministre de la Défense Ridha Grira, qui affirme que Ammar était en poste le 14 janvier et avait été nommé coordinateur des opérations, et par Ali Seriati, qui a déclaré l’avoir contacté le 14 janvier sur instruction du président pour ramener des blindés de Zarzis vers la capitale[8].
Depuis le renversement de Ben Ali, et suite à son attitude pendant la révolution, Rachid Ammar jouit d’une popularité grandissante[9].

interview moncef marzouki

Publié le 18/04/2011 à 12:53 par droit-tunisie-revolution Tags : image bonne gif création femmes mode afrique
Actualités : Nation
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Interview avec : Moncef Marzouki, président du Congrès pour la République (CPR) Oui, je suis candidat à la présidentielle
Oui, je suis candidat à la présidentielle
 • Oui à l’exclusion des anciens responsables RCD, mais il n’y a pas de coupable pour l’éternité
 • 23 commissions planchent sur l’élaboration du programme du parti
 • Pas touche à l’article premier de la Constitution de 1959
 • Pour la parité hommes-femmes mais je crains des difficultés pratiques


Comment évaluez-vous le processus de transition démocratique en cours?? Est-il sur la bonne voie?? Sinon  quelles sont les embûches qui pourraient freiner son aboutissement ?
Nous vivons un moment historique en Tunisie et dans le monde arabe, semblable à ce qu’ont vécu les Français en 1789 ou les Russes en 1917. C’est une phase de restructuration totale de l’Etat, de la société et des mentalités. Nous sommes entrés dans de fortes turbulences et je doute qu’on atteigne l’équilibre avant quelques années. Mais je suis très optimiste, j’ai l’impression, pour prendre une autre image,  qu’un gigantesque fleuve a brisé le barrage qui l’empêchait de creuser son lit. Ce fleuve qui est l’énergie des nouvelles générations ne s’arrêtera pas même  si les méandres avant le but seront nombreuses .Je plains les anciens de la dictature .Semblables aux  morceaux de pierre rescapés de la destruction du barrage, eux aussi seront emportés par le courant  quoiqu’ils fassent pour obstruer le fleuve impétueux.

Vous avez déclaré à propos de l'Instance des réformes politiques qu’on a eu tort de confier cette tâche à des juristes. Après la création du conseil composé de 155 membres représentant des partis politiques, de la société civile et des personnalités indépendantes, quel jugement portez-vous sur son action ?
Il était plus démocratique   d’avoir un tel conseil. Certes la discussion est plus difficile et le temps plus long, mais c’est cela qu’il faut apprendre à gérer?: les difficultés et les exigences de la démocratie.

Votre parti est-il pour le système de listes à la proportionnelle avec les plus forts restes?? Sinon quel mode préconisez-vous et pourquoi ?
Désolé, mais il y a une commission qui travaille sur la question, on attend son rapport pour le mois de mai, comme les 23 autres qui planchent sur notre programme.

Pour quel type de régime êtes-vous favorable, présidentiel, parlementaire ou semi-présidentiel et pourquoi ?
Nous allons mettre en place un système politique peut-être pour les prochaines cent années et avec l’obsession de ne plus jamais  revoir la dictature. Il faut être prudent, exigeant  et inventif. Nous avons inventé une nouvelle façon de faire la révolution. Nous ne sommes pas obligés de copier des recettes mais de nous en inspirer et de créer quelque chose d’autre , peut-être meilleur que tout ce qui existe . Le  régime sous lequel pourront prospérer les générations  futures doit être à la fois  démocratique, stable et efficace.  A quoi cela nous servirait d’avoir un régime démocratique instable avec des gouvernements qui ne passent pas l’hiver, ou un régime parfaitement démocratique mais inefficace car les pouvoirs séparés ne se complètent pas mais se neutralisent et se bloquent  ? C’est sur cette triple exigence que doit plancher la Constituante.

Que pensez-vous du principe de la parité hommes-femmes sur les listes de candidature pour la Constituante ?
Je suis pour,  mais je crains les difficultés pratiques. Tant pis pour ces difficultés, il faut bien commencer un jour.

L’exclusion prononcée contre les responsables de l’ancien RCD des 23 dernières années, est-elle, d’après vous, une bonne chose ?
Oui, les agents de la dictature ne peuvent prétendre du jour au lendemain construire la démocratie. C’est de l’indécence et c’est se moquer du monde que de prétendre le contraire. La démocratie sera construite par ceux qui se sont sacrifiés pour elle, pas par ceux qui étaient ses pires ennemis. Cela étant il n y a pas de coupable pour l’éternité, il faudrait lever cet interdit, disons  après cinq ans le temps que le premier édifice soit construit et que se soient apaisées les passions et  oubliées les rancœurs.

Vous avez appelé au mois de mars dernier, à l’occasion de la fête de l’Indépendance, à la création d’une commission vérité et conciliation semblable à celle créée en Afrique du Sud, voulez-vous nous en expliquer la démarche et les mécanismes et quels échos cette idée a-t-elle eus ?
Il faut traduire en justice le minimum de gens, Ben Ali et ses sbires, ceux qui ont commis des crimes de sang. Pour tous les autres, y compris les tortionnaires, il faut qu’ils se présentent devant des commissions Justice et vérité pour faire face à leurs victimes, demander pardon, le rôle psychothérapeutique de la chose étant de ne pas laisser dans l’ombre la responsabilité des uns et le droit des autres à une réhabilitation morale et une compensation financière. Ainsi la justice au sens le plus noble sera rendue, point de vengeance mais de  la réconciliation.

L’article premier de la Constitution de juin 1959 suscite, déjà, beaucoup de réactions, quel est votre avis et croyez-vous qu’on pourra aller au-delà de ce qu’il stipule?? Ou devrait-on le garder tel quel a?
Pas touche à l’article premier, on a mieux à faire que de créer des conflits stériles

Que pensez-vous de la prolifération des partis politiques ?
Phénomène banal. Après la révolution des œillets au Portugal en 1975, il y a eu presque 80 partis, 400 au Japon après la guerre. On en compte aujourd’hui 3 ou 4. Ce sera pareil en Tunisie.

Parlons maintenant de vos rapports avec le mouvement islamiste Ennahdha, êtes-vous en accord avec ses thèses et y a-t-il un projet de coalition avec ce mouvement ?
Les uns ont fait de moi un crypto islamiste, les autres un ‘’ athée ‘’. Allez savoir  comment on peut être un islamiste athée. Les alliances ce n’est pas un individu qui les contracte mais un parti.  Le CPR est un parti   républicain,  démocratique, non idéologique  qui veut construire un Etat pour tous  capable  de  protéger les femmes voilées et les femmes sans voile. C’est sur la base de ces principes que le CPR  décidera lors de son congrès avec qui il s’alliera et sur quelles  bases.

Certains appellent à une grande coalition qui va du centre gauche au centre droit en associant des anciens destouriens pour contrer la montée des extrémismes. Qu’en pensez-vous et de quelles formations vous vous sentez le plus proche ?
Il faut absolument  éviter la bipolarisation qui se dessine, d’un côté les partis de la modernité (hadatha) de l’autre les’’ obscurantistes ‘’ c’est-à-dire les islamistes. Ceci nous ramènerait vingt ans en arrière et on sait où cela nous a menés.
L’état de délabrement dans lequel se trouvent  les  systèmes  de santé , d’éducation?, de sécurité  , de justice , sans parler du système économique implique des réponses politiques , pragmatiques et consensuelles . Reconstruire ces systèmes va être une tâche difficile, complexe et voire risquée. Seul un gouvernement d’union nationale en sera capable. Il faut dès maintenant jeter les ponts et non l’anathème.

«J'ai deux techniques pour rester positif psychologiquement. La première, c'est que je me dis que le temps?géologique?n'est pas le temps des civilisations, que le temps des civilisations n'est pas celui des régimes politiques?et que le temps des?régimes?n'est pas celui des hommes?», c’est votre déclaration n’est-ce pas?? Une explication??
Le pays est impatient. Il veut que la révolution atteigne tous ses objectifs, que les partis accouchent de programmes miracles, que la stabilité revienne, que le chômage soit résorbé. Je comprends cette impatience car moi aussi je suis impatient, mais il faut savoir se raisonner  et laisser le temps au temps. L’essentiel est de mettre le train sur les rails et je crois que c’est ce que nous faisons.

Revenons un peu à cette fameuse journée du 14 janvier, comment l’avez-vous vécue de votre lieu d’exil parisien ?
De la joie de pouvoir retrouver ma terre natale, de la fierté d’appartenir à un peuple enfin debout, un arrière-goût  délicieux de revanche contre le dictateur qui a volé vingt ans de ma vie et de celle de ma famille. Une gentille ironie aussi vis-à-vis de tous ces grands politiques maniaques du ‘’réalisme’’ et de la’’ modération’’  qui m’ont traité de Don Quichotte de la politique parce que je n’ai pas cessé de répéter depuis dix ans que seule la désobéissance civile extirpera  une dictature indigne  et que c’est la jeunesse qui le fera.

Vous avez dit à propos des jeunes qui ont conduit cette révolution, ce sont leurs «?graines semées dans le désert?» qui ont soudain germé lors d'une «?pluie?» inattendue, celle de l'implosion des contradictions internes d'une dictature pourrie de l'intérieur par la corruption et le mépris du peuple, ce qui ne manque pas de lyrisme. Cela veut dire quoi?au juste ?
Qu’avez-vous contre le lyrisme?? Notre révolution n’est-elle pas aussi une œuvre esthétique?? Je voulais dire que tous ceux qui ont désespéré de notre peuple, et ils étaient nombreux, n’avaient pas perçu les graines de la révolte sous la croûte sèche de la répression et qu’il a suffi d’une goutte pour que germe la révolution.

Dernière question?: avez-vous l’intention de vous porter candidat aux élections présidentielles?
Si la Constituante opte pour un régime où il y a place pour des élections présidentielles,  si le CPR décide de me présenter, ayant beaucoup d’ambitions, de rêves et d’idées pour la Tunisie, oui je serai candidat.
la presse 18/4/2011

mohamed jegham

Publié le 18/04/2011 à 01:03 par droit-tunisie-revolution Tags : homme article enfants annonce
Mohamed Jegham
 Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
 Mohamed Jegham (???? ????),
 né le 8 août 1943 à Hammam Sousse, est un homme politique et homme d'affaires tunisien. Biographie[modifier] Jeunesse[modifier]Mohamed Jegham devient orphelin de son père à deux ans puis de sa mère à l'âge adulte[1]. Après des études effectuées à Sousse et à Tunis, il est licencié en économie et diplômé de l'École nationale d'administration[1]. Fonctionnaire et homme d'affaires[modifier]À l'âge de 25 ans, il entre au ministère de l'Intérieur[1]. Jegham est successivement nommé délégué à Béja, Gafsa et Jendouba, premier délégué de la délégation de Tunis-Sud, secrétaire général du gouvernorat de Bizerte et enfin gouverneur de Gabès[1]. Nommé président-directeur général (PDG) des Ateliers mécaniques du Sahel en 1980, Jegham devient ensuite PDG de la Société d'études et de développement de Sousse-Nord en 1983[1]. En 1988, il est nommé directeur général des affaires régionales au ministère de l'Intérieur[1]. Il travaille depuis 2005 à la General Mediterranean Holdings[2]. Homme politique[modifier]Il fait son entrée au gouvernement le 26 juillet 1988 en tant que ministre du Tourisme et de l'Artisanat. Le 20 janvier 1995, il est nommé ministre de l'Intérieur, succédant ainsi à Abdallah Kallel[1]. Le 20 janvier 1997, il est nommé ministre-directeur du cabinet présidentiel[1] puis, le 17 novembre 1999, ministre de la Défense nationale, poste qu'il occupera durant quatorze mois[1]. Il quitte le gouvernement le 23 janvier 2001 pour être nommé ambassadeur à Rome le 30 mars[1]. Mohamed Jegham entre au comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique en 1988, à l'occasion du congrès du Salut ; son mandat est reconduit en 1993 et 1999 et ce jusqu'au congrès de l'Ambition tenu en 2003. Il est aussi membre de son bureau politique du 25 janvier 1995 au 26 janvier 2001. Il est par ailleurs député de la circonscription de Sousse durant les neuvième et dixième législatures, de 1994 à 2004. Il occupe aussi la fonction de maire de Hammam Sousse. Il est nommé le 17 janvier 2011 au poste de ministre du Commerce et du Tourisme au sein du « gouvernement d'union nationale » conduit par Mohamed Ghannouchi, après la fuite de l'ancien président Zine el-Abidine Ben Ali durant la révolution tunisienne. Il est remplacé dix jours plus tard par Mehdi Houas en raison de ses liens politiques avec le RCD et pour avoir fait partie du gouvernement de Ben Ali[3]. Il annonce le 19 février qu'il fonde un nouveau parti baptisé Al Watan[4]. Vie privée[modifier]Mohamed Jegham est marié à sa cousine Rafiaa[5], avec qui il a trois enfants[1].

mohamed jegham

Publié le 18/04/2011 à 00:59 par droit-tunisie-revolution
Mohamed Jegham
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Cet article est une ébauche concernant une personnalité politique tunisienne.
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Mohamed Jegham
Jegham and Cohen in Tunis.jpg
Jegham (gauche) en compagnie de William Cohen (droite), secrétaire de la Défense des États-Unis, le 7 octobre 2000 à Tunis
Mandats
Ministre du Commerce et du Tourisme tunisien
17 janvier 201127 janvier 2011
PrésidentFouad Mebazaa (par intérim)
Premier ministreMohamed Ghannouchi
GouvernementGouvernement Ghannouchi
PrédécesseurSlimane Ourak (Commerce)
Slim Tlatli (Tourisme)
SuccesseurMehdi Houas
Ministre de la Défense tunisien
17 novembre 199923 janvier 2001
PrésidentZine el-Abidine Ben Ali
Premier ministreMohamed Ghannouchi
PrédécesseurHabib Ben Yahia
SuccesseurDali Jazi
Ministre de l'Intérieur tunisien
20 janvier 199520 janvier 1997
PrésidentZine el-Abidine Ben Ali
Premier ministreHamed Karoui
PrédécesseurAbdallah Kallel
SuccesseurMohamed Ben Rejeb
Biographie
Date de naissance8 août 1943 (1943-08-08) (67 ans)
Lieu de naissanceHammam Sousse
Nationalitétunisienne
Parti politiqueParti socialiste destourien, Rassemblement constitutionnel démocratique, indépendant puis Parti Al Watan
Professionhomme politique
homme d'affaires
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Mohamed Jegham (???? ????), né le 8 août 1943 à Hammam Sousse, est un homme politique et homme d'affaires tunisien.
Sommaire [masquer]
Biographie[modifier]

Jeunesse[modifier]

Mohamed Jegham devient orphelin de son père à deux ans puis de sa mère à l'âge adulte[1].
Après des études effectuées à Sousse et à Tunis, il est licencié en économie et diplômé de l'École nationale d'administration[1].

Fonctionnaire et homme d'affaires[modifier]

À l'âge de 25 ans, il entre au ministère de l'Intérieur[1]. Jegham est successivement nommé délégué à Béja, Gafsa et Jendouba, premier délégué de la délégation de Tunis-Sud, secrétaire général du gouvernorat de Bizerte et enfin gouverneur de Gabès[1].
Nommé président-directeur général (PDG) des Ateliers mécaniques du Sahel en 1980, Jegham devient ensuite PDG de la Société d'études et de développement de Sousse-Nord en 1983[1]. En 1988, il est nommé directeur général des affaires régionales au ministère de l'Intérieur[1].
Il travaille depuis 2005 à la General Mediterranean Holdings[2].

Homme politique[modifier]

Il fait son entrée au gouvernement le 26 juillet 1988 en tant que ministre du Tourisme et de l'Artisanat. Le 20 janvier 1995, il est nommé ministre de l'Intérieur, succédant ainsi à Abdallah Kallel[1]. Le 20 janvier 1997, il est nommé ministre-directeur du cabinet présidentiel[1] puis, le 17 novembre 1999, ministre de la Défense nationale, poste qu'il occupera durant quatorze mois[1]. Il quitte le gouvernement le 23 janvier 2001 pour être nommé ambassadeur à Rome le 30 mars[1].
Mohamed Jegham entre au comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique en 1988, à l'occasion du congrès du Salut ; son mandat est reconduit en 1993 et 1999 et ce jusqu'au congrès de l'Ambition tenu en 2003. Il est aussi membre de son bureau politique du 25 janvier 1995 au 26 janvier 2001.
Il est par ailleurs député de la circonscription de Sousse durant les neuvième et dixième législatures, de 1994 à 2004. Il occupe aussi la fonction de maire de Hammam Sousse.
Il est nommé le 17 janvier 2011 au poste de ministre du Commerce et du Tourisme au sein du « gouvernement d'union nationale » conduit par Mohamed Ghannouchi, après la fuite de l'ancien président Zine el-Abidine Ben Ali durant la révolution tunisienne. Il est remplacé dix jours plus tard par Mehdi Houas en raison de ses liens politiques avec le RCD et pour avoir fait partie du gouvernement de Ben Ali[3]. Il annonce le 19 février qu'il fonde un nouveau parti baptisé Al Watan[4].
Vie privée[modifier] Mohamed Jegham est marié à sa cousine Rafiaa[5], avec qui il a trois enfants[1].

morjane
Publié le 16/04/2011 à 00:10 par droit-tunisie-revolution Tags : 2010 homme enfants fille congo
 Kamel Morjane,
 né le 9 mai 1948 à Hammam Sousse, est un diplomate et homme politique tunisien. Alors qu'il est étudiant, il préside la commission administrative de l'Union générale des étudiants tunisiens et devient secrétaire général du Bureau national des étudiants destouriens. Juriste de formation et diplômé de l'Institut de hautes études internationales de Genève, il est également diplômé de l'Université du Wisconsin et de l'Académie de droit international de La Haye. En 1977, il intègre le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au sein duquel il assume de hautes responsabilités, tant au siège de Genève que sur le terrain à Djibouti et en Égypte. En 1996, il est nommé ambassadeur et représentant permanent de la Tunisie auprès de l'Office des Nations unies à Genève. À ce titre, il préside notamment l'organe de règlement des différends de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) en 1998 et le comité des affaires administratives et financières de la même organisation. Il est ensuite nommé représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en République démocratique du Congo, assurant ainsi la mise en place de la MONUC, du 13 novembre 1999 au 21 septembre 2001. Il accède enfin aux fonctions de numéro deux du HCR en 2001. Le 17 août 2005, il regagne la Tunisie lorsque le président de l'époque, Zine el-Abidine Ben Ali, le nomme ministre de la Défense. Le 14 janvier 2010, il remplace Abdelwahab Abdallah comme ministre des Affaires étrangères. Sa reconduction à ce poste au sein du « gouvernement d'union nationale » conduit par Mohamed Ghannouchi, après la fuite de l'ancien président Zine el-Abidine Ben Ali durant la révolution tunisienne, cristallise la colère de la population qui exige la formation d'un gouvernement excluant les personnalités du RCD (ancien parti présidentiel). En effet, à partir du congrès du Défi, tenu du 30 juillet au 2 août 2008, il siège au comité central du parti; il intègre son bureau politique le 26 janvier 2010. Kamel Morjane quitte finalement le RCD le 20 janvier 2011.
Kamel Morjane est marié et père de deux enfants. Il est marié à Dorra Ben Ali, fille de Bouraoui Ben Ali, cousin de l'ancien président Ben Ali
 Source : Wikipedia, Officiel

yadh ben achour

Publié le 15/04/2011 à 23:24 par droit-tunisie-revolution Tags : france homme article
Yadh Ben Achour
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Aller à : Navigation, rechercher
Cet article est une ébauche concernant une personnalité tunisienne.
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Yadh Ben Achour est un juriste tunisien, spécialiste des théories politiques islamiques et de droit public.
Il naît dans une famille de lettrés, de magistrats et de hauts fonctionnaires de la haute bourgeoisie tunisoise. Fils de Mohamed Fadhel Ben Achour, il a été doyen de la faculté des sciences juridiques de Tunis. Démissionnaire du Conseil constitutionnel en 1992, il est un opposant au régime du président Zine el-Abidine Ben Ali[1].
Lors de la révolution tunisienne de 2011, il est nommé à la tête d'une commission de réforme des textes et des institutions, chargée de débarrasser le droit tunisien des dispositions du régime déchu de Ben Ali[2].
Publications[modifier]
  • Politique, religion et droit dans le monde arabe, éd. Cérès, Tunis, 1992
  • Normes, foi et loi en particulier dans l’islam, éd. Cérès, Tunis, 1993
  • « Les droits de l'homme et leur contraire », Aspects (hors-série), éd. Archives contemporaines, 2008, pp.
 113-124 (extraits en ligne)
  • Aux fondements de l'orthodoxie sunnite, éd. Presses universitaires de France, Paris, 2008

  • taieb baccouche

    Publié le 14/04/2011 à 23:39 par droit-tunisie-revolution Tags : homme article travail
    Taïeb Baccouche
     Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
     Taïeb Baccouche, né en 1938 à Kairouan, est un syndicaliste et homme politique tunisien. Il est membre du gouvernement de transition constitué le 17 janvier 2011, suite à la révolution tunisienne, en tant que ministre de l'Éducation. Il est également porte-parole du gouvernement[1].
     Biographie
    Né à Kairouan en 1938, Taïeb Baccouche est titulaire de nombreux diplômes : un doctorat d'État en linguistique à la Sorbonne en 1980, une agrégation d'arabe en 1968, un DES en linguistique en 1966, précédés par d'autres diplômes en arabe, en littérature française et en archéologie. À partir de 1969, il est enseignant-chercheur à l'Université de Tunis[2]. Entre 1981 et 1984[2], il est le secrétaire général, ainsi d'ailleurs que l'idéologue, de la centrale syndicale de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT)[3]. Entre 1981 et 1985, il est directeur du journal Echaâb[2] (Le Peuple), organe principal et porte-parole de l'UGTT. Enfin, à partir de 1998 et jusqu'à sa nomination au gouvernement, il préside l'Institut arabe des droits de l'homme[2]. Il est nommé ministre de l'Éducation dans le gouvernement Ghannouchi lors de sa constitution, le 17 janvier 2011, et confirmé à son poste dans le gouvernement Essebsi.

    lazhar karoui chebbi

    Publié le 14/04/2011 à 23:37 par droit-tunisie-revolution Tags : homme article
    Lazhar Karoui Chebbi
     Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
     Lazhar Karoui Chebbi, né le 7 octobre 1927 à Chebbia (gouvernorat de Tozeur), est un avocat et homme politique tunisien. Il est nommé le 17 janvier 2011 comme ministre de la Justice dans le gouvernement d'union nationale formé suite au départ du président Zine el-Abidine Ben Ali. Biographie[modifier]Il effectue ses études à Tozeur puis à la Zitouna de Tunis. Sorti diplômé de l'École supérieure de droit de Tunis en 1954, il travaille comme greffier au Tribunal de première instance de Tunis puis comme avocat à partir du 7 octobre 1956 et ce jusqu'à sa nomination comme ministre de la Justice en 2011. Il préside par ailleurs l'Association tunisienne de promotion des études juridiques. Il a été l'un des fondateurs de l'Amicale des avocats du Maghreb arabe à Alger en 1970 ; il a aussi travaillé au sein de l'Union des avocats arabes et de l'Union internationale des avocats. Vie privée[modifier]Chebbi est marié et père de trois filles.

    abdelfattah mourou

    Publié le 14/04/2011 à 23:32 par droit-tunisie-revolution Tags : homme article fille annonce
    Abdelfattah Mourou
     Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
     Abdelfattah Mourou ou Abdel Fattah Mourou, né le 1er juin 1948 à Tunis[1],[2], est un avocat et homme politique tunisien de tendance islamiste. Biographie[modifier]Fils de marchand et lointain descendant d'émigrants andalous[3], il fait ses études au Collège Sadiki. Il poursuit ensuite des études de droit à l'Université de Tunis et obtient une licence en droit et une autre en sciences islamiques[1]. Très tôt, il rejoint un ordre soufiste, appelé Al-Madaniyya, créé au début du XXe siècle et appelant à l'origine au rejet de la présence étrangère en Tunisie. Il commence ses activités islamistes dans les années 1960, en prêchant dans les lycées et les mosquées[2]. En 1969, il fait la connaissance de Rached Ghannouchi dans une mosquée de Tunis et se met d'accord avec lui pour fonder un mouvement islamique en Tunisie. En 1973, en tentant d'organiser une assemblée d'une centaine de personnes à Sousse, Mourou, Hmida Ennaifer et Ghannouchi sont arrêtés par la police. À la suite de cet incident, il est décidé de créer une organisation clandestine (Jamâa Al-Islamiya) qui se décompose en structures régionales et nationales[4]. Elle est active principalement dans les mosquées et les universités et édite un journal, El Maarifa, diffusé librement dans certains kiosques et dans les librairies proches de l'organisation. Mourou devient l'un des grands prêcheurs de la capitale et le leader populaire de Jamâa Al-Islamiya. Celle-ci devient en 1981 le Mouvement de la tendance islamique (Ennahda) dont Mourou est le numéro deux. Toutefois, le mouvement est rapidement la cible de la répression : Mourou est arrêté et passe deux ans en prison. Après l'attaque du commissariat de police de Bab Souika, en 1991, il est à nouveau détenu[2]. Il fait l'objet, en 1992, d'une campagne de diffamation de la part du régime qui vise à le discréditer personnellement[5]. Après cette nouvelle détention, Mourou adopte une approche de conciliation, dénonce la violence et annonce la suspension de son appartenance au mouvement Ennahda[6]. Mourou cesse alors toute activité politique en Tunisie mais continue de pratiquer son métier d'avocat. Le 30 janvier 2011, à la suite du retour d'exil de Rached Ghannouchi, Mourou laisse entendre qu'il va exercer à nouveau une activité politique. Il est père de quatre garçons et une fille. Il porte dans sa vie de tous les jours une tenue, typiquement tunisienne, qu'il a adopté à l'âge de 18 ans.

    moncef marzouki

    Publié le 14/04/2011 à 23:29 par droit-tunisie-revolution Tags : 2010 homme article background annonce
    Moncef Marzouki
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    Moncef Marzouki
    Mandats
    Président du Congrès pour la république
    Actuellement en fonction
    Depuis le 25 juillet 2001
    PrédécesseurFondateur du parti
    Biographie
    Date de naissance7 juillet 1945 (1945-07-07) (65 ans)
    Lieu de naissanceGrombalia, Tunisie
    Nationalitétunisienne
    Parti politiqueCongrès pour la république
    Diplômé(e) deUniversité de Strasbourg (médecine)
    ProfessionMédecin
    modifier Consultez la documentation du modèle
    Moncef Marzouki (?????? ????????), de son nom complet Moncef Ben Mohamed Bedoui-Marzouki, né le 7 juillet 1945 à Grombalia, est un homme politique et médecin tunisien.
    Sommaire [masquer]
    Biographie[modifier]
    Docteur en médecine de l'Université de Strasbourg en 1973, ancien interne des hôpitaux et assistant à la faculté de médecine de Strasbourg, il est spécialiste en médecine interne, neurologie et santé publique. De 1981 à 2000, il est professeur en médecine communautaire à l'Université de Sousse.
    Il débute son engagement en faveur des droits de l'homme en 1980 en entrant à la Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH). En 1985, il est élu par le troisième congrès comme membre de son comité directeur puis, en 1987, désigné au poste de vice-président chargé de l'éducation du public et de la formation des militants. En 1989, il est élu à l'unanimité comme président de la LTDH. Toutefois, le 14 juin 1992, l'organisation est dissoute suite à son opposition à une nouvelle loi sur les associations. Marzouki constitue alors en 1993 le Comité national pour la défense des prisonniers d'opinion qui est déclaré illégal. La LTDH est finalement légalisée à nouveau en mars 1993 mais, face aux pressions diverses, Marzouki annonce lors du congrès tenu en février 1994 sa décision de ne plus briguer aucune fonction au sein de l'organisation.
    Par ailleurs, il décide de présenter sa candidature à l'élection présidentielle du 20 mars 1994. Pourtant, il ne parvient pas à réunir le nombre nécessaire de signatures requises afin de participer à l'élection et sera même plus tard emprisonné[1] et interdit de passeport[2]. De 1989 à 1997, il est également membre du comité directeur de l'Organisation arabe des droits de l'homme basée au Caire et membre actif de la section tunisienne d'Amnesty International. Il est désigné président de la commission arabe des droits de l'homme entre 1996 et 2000 et porte-parole du Conseil national pour les libertés en Tunisie, poste qu'il occupe du 10 décembre 1998 au 16 février 2001.
    Il préside depuis le 25 juillet 2001 le Congrès pour la république, parti qu'il a fondé et qui n'est pas reconnu par les autorités tunisiennes avant la révolution tunisienne. Le 17 janvier 2011, Marzouki annonce sa candidature à la présidentielle[3] et rentre de son exil le lendemain. Le 8 mars, la légalisation de son parti est annoncée[4].

    rached ghannouchi

    Publié le 14/04/2011 à 23:25 par droit-tunisie-revolution Tags : france homme article cadre mort pensée éléments islam
    Rached Ghannouchi
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     Rached Ghannouchi ou Rachid Al-Ghannouchi (arabe : ???? ???????), né le 22 juin 1941 à El Hamma, est un homme politique tunisien de tendance islamiste. Chef du Mouvement de la tendance islamique, il vit en exil à Londres du début des années 1990 jusqu'à son retour en Tunisie suite à la révolution tunisienne de 2011.
     Biographie
     Formation[modifier]Il suit son instruction primaire à El Hamma avant de se rendre à Gabès pour suivre son instruction secondaire. Son brevet, obtenu dans une école coranique, il monte à Tunis où il obtient, en 1962, un diplôme de théologie. Devenu instituteur à Gafsa, il y enseigne pendant deux ans avant de partir en Égypte, en 1964, pour poursuivre une formation à la faculté d'agriculture de l'Université du Caire, d'autant plus qu'il est alors un admirateur du nassérisme[1]. Mais il n'y reste pas longtemps et se rend à Damas où il obtient une licence en philosophie en 1968. Il fait alors sa première rencontre avec des islamistes et commence à élaborer sa propre pensée. Ghannouchi se rend en France dans le but de poursuivre ses études à la Sorbonne. Il commence par des cours gratuits de perfectionnement de la langue française pour les étrangers à l'Alliance française. Là, il débute son activisme parmi les étudiants arabes et musulmans et rejoint la Jamaat Tabligh[1]. Il est alors actif dans les activités de prédication de l'organisation dans les quartiers peuplés d'immigrés nord-africains. Activisme[modifier]Vers la fin des années 1960, Ghannouchi rentre en Tunisie où le président Habib Bourguiba a pris des mesures tendant à la laïcisation de la société. Ghannouchi commence alors à prêcher dans les écoles secondaires, les universités et les mosquées avec un groupe de jeunes dont Abdelfattah Mourou, Habib Mokni et Salah Karker qui vont former la Jamâa Al-Islamiya. Cette association commence par organiser son congrès constitutif en avril 1972 dans une ferme de Mornag, bourgade située à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Tunis. Une quarantaine de militants prennent part à ce conclave clandestin. Deux ans plus tard, les intellectuels du groupe commencent à s'exprimer publiquement dans les pages du mensuel Al-Maarifa dont le premier numéro paraît en 1974[2]. Ces derniers forment un groupe islamiste qui sera à la base de la formation, au début des années 1980, du Mouvement de la tendance islamique (MTI) dont Ghannouchi devient président (émir) en 1981. Conflits avec le pouvoir[modifier]Toutefois, le mouvement est rapidement la cible de la répression et Ghannouchi est conduit à plusieurs reprises devant les tribunaux. Condamné à onze ans de prison (trois ans purgés) en 1981[2], il est à nouveau condamné aux travaux forcés à perpétuité le 27 septembre 1987[3]. Néanmoins, cette condamnation n'est pas considérée comme suffisante par le président Bourguiba qui ordonne un nouveau procès destiné à obtenir la peine de mort[2]. Il n'a pas lieu en raison de la destitution de Bourguiba et Ghannouchi est gracié par le nouveau président Zine el-Abidine Ben Ali le 14 mai 1988[4]. En remerciement, il lui exprime sa confiance dans une interview publiée le 17 juillet par le journal Assabah[5]. Par ailleurs, il rejette la violence, promet le fait que les islamistes ne s'infiltreront plus dans l'armée et la police et reconnaît le Code du statut personnel comme étant « dans l'ensemble [...] un cadre propre à organiser les relations familiales »[6]. En effet, Salah Karker, l'un des hauts dirigeants d'Ennahda, a reconnu que l'organisation avait commandé un coup d'État pour le 8 novembre 1987 en infiltrant l'armée : « Les sympathisants du MTI au sein de l'armée préparaient un coup d'État, prévu pour le 8 novembre suivant. Cette décision a été adoptée par le bureau politique du mouvement islamiste [...] Nous n'avions pas d'autre issue [...] le régime nous avait déclaré la guerre[7]. » En 1994, Ghannouchi explique cette tentative de coup d'État de la manière suivante : « Quant à la tentative [de coup d'État] militaire, elle n'était qu'une initiative pour faire face à un régime qui avait déclaré qu'il voulait éradiquer le mouvement [...] Ce plan [de tentative de coup d'État] s'est mis en route en-dehors du mouvement et en l'absence de la plupart de ses institutions, bien que certains éléments de la direction y aient pris part[8]. » Face au nouveau contexte politique, il dépose début 1989 une demande pour légaliser le MTI devenu plus tard Ennahda[9] mais celle-ci est refusée en juin de la même année[10]. Exil[modifier]C'est alors que Ghannouchi s'exile à Alger, muni d'un passeport diplomatique soudanais, tout en restant à la tête du mouvement[11]. En 1991, il s'installe à Acton, dans la banlieue ouest de Londres, et obtient le statut de réfugié politique en août 1993. À Tunis, le Tribunal militaire le condamne par contumace, le 28 août 1992, comme d'autres leaders du mouvement à la détention à perpétuité pour complot contre le président[12]. À la fin des années 1990, la direction connaît des dissensions opposant Mourou, cofondateur du mouvement et partisan de la normalisation, à Ghannouchi[13]. L'entrée de plusieurs pays, dont les États-Unis, l'Égypte et le Liban, lui sont interdites. En mars 1995, il est expulsé du territoire espagnol après avoir participé à Cordoue à une conférence sur le thème Islam face à la modernité[réf. nécessaire]. Depuis 2005, Ghannouchi est de plus en plus ouvertement contesté au sein de son mouvement. Cette contestation met en opposition la ligne du chef d'Ennahdha, qui prône l'opposition frontale au régime de Ben Ali, à la ligne de la « réconciliation nationale » prôné aussi bien par une partie des troupes nahdhaouis que par des figures historiques du mouvement. Retour[modifier]Le 30 janvier 2011, il rejoint pour la première fois son pays d'origine après la chute du régime de Zine el-Abidine Ben Ali. Il déclare ne pas être candidat à la présidentielle, ni à aucun autre poste de responsabilité politique, la priorité étant la reconstruction d'Ennahda, redevenu le Mouvement de la tendance islamique. Il reste flou quant à ses intentions aux élections législatives[14].

    ahmed brahim

    Publié le 14/04/2011 à 22:47 par droit-tunisie-revolution Tags : france homme article background travail cadre divers cadres
    Ahmed Brahim
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    Ahmed Brahim
    Brahim Ettajdid.jpg
    Portrait d'Ahmed Brahim

    Mandats
    Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique tunisien
    17 janvier 20117 mars 2011
    PrésidentFouad Mebazaa (par intérim)
    Premier ministreMohamed Ghannouchi
    GouvernementGouvernement Ghannouchi
    PrédécesseurBéchir Tekkari
    SuccesseurRefâat Chaâbouni
    Premier secrétaire du mouvement Ettajdid
    Actuellement en fonction
    Depuis le 29 juillet 2007
    PrédécesseurMohamed Harmel
    Biographie
    Date de naissance14 juin 1946 (1946-06-14) (64 ans)
    Nationalitétunisienne
    Parti politiqueMouvement Ettajdid
    ProfessionUniversitaire
    modifier Consultez la documentation du modèle
    Ahmed Brahim ou Ahmed Ibrahim (???? ???????), né le 14 juin 1946 dans la presqu'île de Zarzis, est un homme politique, universitaire et syndicaliste tunisien.
    Premier secrétaire du mouvement Ettajdid, il est le candidat de son mouvement à l'élection présidentielle tunisienne de 2009, sous la bannière de l'Initiative nationale pour la démocratie et le progrès (INDP). Professeur de français à l'université de Tunis I à la retraite[1], spécialiste de linguistique comparée[2], il est brièvement ministre de l'Enseignement supérieur dans le gouvernement de transition formé par Mohamed Ghannouchi en 2011.
    Sommaire [masquer]
    Biographie[modifier]

    Activités politiques[modifier]

    Du militant au cadre politique[cadre politique" href="http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Ahmed_Brahim&action=edit&section=3">modifier

    ]
    Au milieu des années 1960, il adhère au Parti communiste tunisien (PCT), dont il est élu membre du comité central en 1981 puis membre du bureau politique en 1987. Dans les années 1980 et au début des années 1990, il occupe le poste de directeur de la rédaction de l'hebdomadaire du parti, Attariq Al Jadid.
    En 1993, au dixième congrès du PCT, il figure parmi les fondateurs du mouvement Ettajdid, rassemblement de militants progressistes aux orientations intellectuelles et politiques diverses ; il est élu membre du comité exécutif du mouvement à l'occasion de ce congrès constitutif. Cependant, entre 1994 et 2001, il suspend ses activités en raison du pouvoir jugé personnel de Mohamed Harmel, le chef historique du parti[3]. Au congrès suivant, en 2001, il joue un rôle de premier plan dans son repositionnement au sein de l'opposition et se voit élu secrétaire général adjoint.

    Direction du mouvement[modifier]


    Ahmed Brahim prenant la parole durant un meeting.
    Il joue alors un rôle important dans la mise en œuvre du congrès tenu en juillet 2007 et considéré comme l'aboutissement d'un processus unitaire ayant regroupé sur une base paritaire les cadres du mouvement et des militants démocrates et progressistes indépendants. Lors de ce congrès, étant le seul candidat[1], il est élu premier secrétaire du mouvement Ettajdid[4], succédant ainsi à Harmel[5].
    À ce poste, il participe aux consultations aboutissant, en juin 2008, à la fondation de l'INDP, une coalition se considérant comme un prolongement et un développement de l'expérience de l'Initiative démocratique ayant participé à l'élection de 2004 ainsi que de celle de l'Initiative/Coalition après 2005. L'INDP regroupe, outre le mouvement Ettajdid et des personnalités et militants indépendants, le Parti socialiste de gauche et le Parti du travail patriotique et démocratique[6], qui revendiquent tous deux la reconnaissance de leur droit à une activité politique légale.
    Le journaliste Mahdi Mohsen l'a critiqué pour cela, lui reprochant le fait d'« engager des alliances avec des groupuscules qui s'activent en marge de la loi »[7].

    Candidature présidentielle[modifier]


    Ahmed Brahim, après son investiture comme candidat à la présidence
    En vue de l'élection présidentielle de 2009, il est officiellement investi candidat le 22 mars 2009[6] lors d'un meeting de l'INDP. Il affirme alors s'engager « dans une véritable compétition pour s'opposer fermement, d'égal à égal, au candidat du pouvoir »[8],[9]. Il affirme voir en ces élections « un nouveau départ pour le changement dans [la] vie démocratique ».
    Abderrazek Hammami, du Parti du travail patriotique et démocratique, voit pour sa part en Brahim « le candidat de l'opposition le plus crédible »[2]. Au terme du scrutin, il arrive finalement en dernière position avec 1,57 % des suffrages exprimés[10].

    Révolution tunisienne[modifier]

    Article connexe : Révolution tunisienne de 2011.
    Opposant historique à la politique de Ben Ali, Ahmed Brahim fait son entrée en tant que ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique au sein du gouvernement Ghannouchi formé le 17 janvier 2011. Il présente sa démission le 1er
     mars 2011, à la suite de Ghannouchi[11].

    Idées politiques[modifier]

    Brahim se dit favorable à l'émergence d'un « État démocratique moderne et laïque », en rupture avec l'opposition radicale, proche des islamistes, tout comme avec l'opposition parlementaire modérée, considérée comme proche du président Zine el-Abidine Ben Ali. Il exige une réforme « radicale » du système électoral, qui assainirait le climat politique en garantissant les libertés de réunion, d'organisation et de la presse, et qui annulerait un projet de loi instaurant, selon lui, un contrôle préalable des discours publics des candidats[4].
    Il réclame également la libération de « tous ceux qui ont été jugés pour leurs opinions », faisant référence aux militants condamnés suite aux troubles sociaux qui ont eu lieu en 2008 dans la région minière de Gafsa[4].

    Activités syndicales[modifier]

    Ahmed Brahim a milité au sein du mouvement étudiant tunisien. Dans les années 1960, il assume des responsabilités dans les structures de l'Union générale des étudiants de Tunisie (UGET) et de l'Association des étudiants musulmans nord-africains en France. Il participe par ailleurs au congrès de l'UGET à Korba en 1971.
    Il milite également au sein de l'Union générale tunisienne du travail, dans le secteur de l'enseignement secondaire, puis dans celui de l'enseignement supérieur. Au début des années 1980, il est élu membre du Bureau national du syndicat de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

    Activités académiques[modifier]

    En tant que professeur et chercheur, Ahmed Brahim dirige des dizaines de thèses de doctorat et de mémoires de master. Il assume également des responsabilités au sein du conseil scientifique de la faculté des lettres de la Manouba et du conseil de l'Université de la Manouba, ainsi que dans d'autres instances académiques.
    Il fonde et dirige à partir des années 1990 une unité de recherche baptisée « Langage et métalangage » qui regroupe des dizaines de chercheurs de diverses universités et spécialités linguistiques. Il a également publié divers ouvrages, études et articles en linguistique française, arabe et générale ainsi qu'en linguistique comparée.
    Vie privée[modifier]
    Il est marié et père de deux filles.

    maya jribi

    Publié le 14/04/2011 à 22:04 par droit-tunisie-revolution Tags : femme homme article création femmes
    Maya Jribi
     Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
      2e secrétaire général du Parti démocrate progressiste
     Actuellement en fonction Depuis le 25 décembre 2006
     Prédécesseur Ahmed Néjib Chebbi
     Maya Jribi (??? ???????), née en 1960 à Bou Arada, est une femme politique tunisienne. Elle est biologiste de formation. Biographie[modifier]Son père est originaire de Tataouine et sa mère est Algérienne[1]. Jribi suit ses études à Radès — où elle a habité — puis, de 1979 à 1983, à la faculté des sciences de Sfax où elle milite au sein de l'Union générale des étudiants de Tunisie ; elle adhère à la section sfaxienne de la Ligue tunisienne des droits de l'homme au début des années 1980[2],[1]. Elle collabore également à l'hebdomadaire indépendant Erraï (L'Opinion), puis à Al Mawkif[1]. Au début des années 1980, elle devient membre du groupe d'études sur la condition féminine du Club culturel Tahar Haddad et participe à l'Association tunisienne de lutte contre le cancer[1]. Elle fonde également avec d'autres l'Association de recherches sur les femmes et le développement[1]. Elle dira plus tard : « J'ai participé à des activités sociales souvent informelles et à la mise en place de projets à caractère social comme celui d'aide aux femmes démunies de Mellassine »[1]. De retour à Tunis en 1983, elle participe à la création du Rassemblement socialiste progressiste (RSP) fondé cette même année par l'avocat Ahmed Néjib Chebbi ; le RSP est devenu en 2001 le Parti démocrate progressiste (PDP), l'un des principaux partis de l'opposition tunisienne. En 1986, elle devient l'une des rares femmes membre du bureau politique du parti[2],[1]. De 1986 à 1991, elle est responsable à l'Unicef des collectes de fonds et de la communication[1]. En 1996, elle devient chargée d'études à l'Institut Laamouri, un bureau d'études et de marketing, où elle devient directrice générale et spécialiste en études qualitatives en 2001[1]. Elle est élue le 25 décembre 2006 à la tête du PDP, succédant ainsi à Chebbi qu'elle présente comme son « compagnon de route »[1]. Elle devient ainsi la première femme à diriger un parti politique tunisien et la deuxième au Maghreb à la tête d'un parti composé majoritairement d'hommes, après l'Algérienne Louisa Hanoune[1]. Jribi et Chebbi suivent du 20 septembre au 20 octobre 2007 une grève de la faim[3] pour protester contre la décision judiciaire prise le 1er octobre d'expulser leur parti des locaux qu'il occupe au centre de Tunis[4]. Un compromis est finalement trouvé avec le propriétaire qui abandonne les poursuites en contrepartie d'un nouveau contrat de bail, lui qui avait jugé abusive l'utilisation des locaux qu'il loue au journal Al Mawkif, mais qui servent en fait de siège au PDP[5],[6]. Lors de cette grève de la faim, elle se trouve très affaiblie et souffre de « graves désordres biologiques »[6]

    ahmed nejib chebbi

    Publié le 14/04/2011 à 22:02 par droit-tunisie-revolution Tags : femme chez france homme article création background cadre divers annonce
    Ahmed Néjib Chebbi
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    Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Chebbi.
    Ahmed Néjib Chebbi
    Tunisie PDP 03.jpg
    Ahmed Néjib Chebbi lors d'un meeting du Parti démocrate progressiste

    Mandats
    Ministre du Développement régional et local tunisien
    17 janvier 20117 mars 2011
    PrésidentFouad Mebazaa (par intérim)
    Premier ministreMohamed Ghannouchi
    GouvernementGouvernement Ghannouchi
    PrédécesseurAhmed Friaâ (Développement local)
    SuccesseurAbderrazak Zouaoui
    Secrétaire général du Rassemblement socialiste progressiste / Parti démocrate progressiste
    13 décembre 198325 décembre 2006
    PrédécesseurFondation du parti
    SuccesseurMaya Jribi
    Biographie
    Date de naissance30 juillet 1944 (1944-07-30) (66 ans)
    Lieu de naissanceTunis
    Nationalitétunisienne
    Parti politiqueParti démocrate progressiste
    ProfessionAvocat
    modifier Consultez la documentation du modèle
    Ahmed Néjib Chebbi (???? ???? ??????), ou simplement Néjib Chebbi, également orthographié Ahmed Néjib Chabbi, né le 30 juillet 1944 à Tunis, est un avocat et homme politique tunisien.
    Militant de gauche et figure de l'opposition tunisienne, il participe en 1983 à la fondation du Rassemblement socialiste progressiste, l'un des partis politiques tunisiens créés à la suite des élections législatives de 1981 puis légalisés après le 7 novembre 1987.
    Il dirige le parti prenant par la suite le nom de Parti démocrate progressiste. En 2006, après 23 ans passés à la tête de la formation, il cède son poste de secrétaire général à Maya Jribi, la première femme à occuper une telle fonction en Tunisie.
    En 2009, il tente de se présenter à l'élection présidentielle malgré le fait qu'il ne remplisse pas les critères fixés à l'occasion du scrutin. Un mois avant le dépôt officiel des candidatures, il annonce renoncer, en dénonçant ce qu'il considère comme un scrutin faussé.
    Après la chute du régime de Zine el-Abidine Ben Ali, le 14 janvier 2011, il est brièvement nommé ministre du Développement régional et local au sein du nouveau gouvernement.
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    Biographie[modifier]

    Formation[modifier]

    Néjib Chebbi naît à Tunis au sein d'une famille aisée. Son père, avocat, est originaire de Tozeur et d'ascendance confrérique. La famille Chebbi est très active dans le mouvement national tunisien et, à la veille de l'indépendance en 1956, elle se rallie à Salah Ben Youssef plutôt qu'à Habib Bourguiba, ce qui vaut au père de Chebbi un an de prison[1].
    Néjib Chebbi effectue son cycle primaire à l'école franco-arabe de l'Ariana, dans la banlieue de Tunis, puis son cycle secondaire chez les Pères blancs puis au lycée Carnot de Tunis, où il obtient son baccalauréat scientifique en 1964. Il débute des études supérieures en médecine à Paris, avant de les abandonner deux ans plus tard au profit du droit à la faculté de Tunis[2]. Il est à cette époque très actif au sein du syndicat étudiant de l'Union générale des étudiants de Tunisie. Lors du congrès de Gabès, il représente la tendance « progressiste »[1].
    Arrêté en 1966 et jugé par la Cour de sûreté de l'État, il est condamné en 1970 à onze ans de prison[2]. Gracié en mars 1970, il est placé en résidence surveillée[2]. Nationaliste arabe à ses débuts[2], durant ses années d'incarcération, il rompt avec le parti Baas auquel il avait adhéré auparavant. Le 4 février 1971, il s'exile en Algérie[2] où il s'inscrit en faculté de droit, puis part en France l'année suivante pour se consacrer exclusivement au militantisme au sein du mouvement Perspectives - L'Ouvrier tunisien, une organisation clandestine d'extrême gauche[2].
    Lors des procès politiques de 1974, il est à nouveau condamné par contumace à deux ou douze ans de prison (selon les sources) puis, en 1975, à neuf ans[2]. En 1977, il rentre définitivement en Tunisie avec un groupe d'autres militants dont Sihem Bensedrine et Naji Marzouk[1], alors que d'autres sources estiment qu'il est rentré clandestinement en 1979[2]. Au terme de ses différents procès, il a été condamné à un total de 32 ans de prison[3].

    Figure de l'opposition[modifier]

    Gracié en 1981, il constitue avec un groupe de militants d'extrême gauche devenus sociaux-démocrates, comme Rachid Khéchana, Omar Mestiri ou Sihem Bensedrine, une union de plusieurs groupes protestataires[2]. En septembre 1983, il fonde le Rassemblement socialiste progressiste (RSP), légalisé en 1988[2]. Chebbi soutient le nouveau président Zine el-Abidine Ben Ali, arrivé au pouvoir le 7 novembre 1987. Le 7 novembre 1988, il signe le Pacte national, charte censée définir les règles du jeu démocratique, également signée par le parti au pouvoir et les six principales formations d'opposition[2]. Cependant, Chebbi prend ses distances avec le pouvoir vers 1991, suite à la campagne d'éradication des islamistes[3]. Attaché à son indépendance, il refuse de faire partie de l'« opposition consensuelle » et se trouve rapidement marginalisé[2]. En effet, les candidats de son parti échouent systématiquement aux élections législatives et le RSP est alors privé de subventions publiques et ignoré par les médias officiels[2].
    Le Rassemblement socialiste progressiste est rebaptisé Parti démocrate progressiste (PDP) en juin 2001. Le 18 octobre 2005, Chebbi entame une grève de la faim avec sept autres personnalités de la société civile tunisienne lors de la tenue du Sommet mondial sur la société de l'information en Tunisie. Les grévistes réclament l'arrêt de la « politique répressive » à l'égard des avocats, des magistrats, des journalistes, des défenseurs des droits de l'homme et de tout « esprit critique » en Tunisie[4].
    Cette grève se poursuit jusqu'au 18 novembre[5], quand un certain nombre de grévistes ne peuvent plus jeûner pour raisons de santé ; Chebbi montre de son côté de « sérieux signes de fatigue »[6]. En effet, il a les narines pincées et le teint cireux, ce qui inquiète le docteur Hamida Dridi : « Chebbi me fait peur. Regardez ses mains, il a les doigts cyanosés ». Lors de ce jeûne, Chebbi perd onze kilos. Deux ans auparavant, il avait subi un quadruple pontage préventif à Paris[7],[2]. En décembre de cette même année, il contribue à la création du « comité du 18 octobre », une structure informelle réunissant le PDP, divers partis et personnalités de l'opposition laïque, ainsi que d'anciens dirigeants du parti islamiste Ennahda[2]. Il explique ainsi ce choix :
    « Jusqu'en 2003, j'étais opposé à un rapprochement avec les islamistes, même si je militais pour l'élargissement de leurs prisonniers. Ensuite, j'ai cru déceler dans leur doctrine et dans les déclarations de leurs dirigeants une évolution en faveur de la démocratie. Nous avons fait notre aggiornamento idéologique en renonçant aux vieilles lunes marxistes et collectivistes dix ans avant la chute du mur de Berlin. On peut aider les islamistes à faire le leur. Si nous y arrivons, ce serait un premier pas vers leur intégration dans le jeu démocratique. »
    Au cours de l'été 2004, Chebbi rencontre à deux reprises le leader d'Ennahda Rached Ghannouchi, à Londres où ce dernier est exilé puis lors d'un pèlerinage à La Mecque fin 2005[2]. En mars 2006, il est invité par l'American Enterprise Institute, think tank néo-conservateur, et séjourne pendant quelques semaines aux États-Unis, mais retourne en Tunisie « révulsé par l'exécution de Saddam Hussein »[2]. Le 25 décembre 2006, il cède la direction du parti à Maya Jribi, tout en restant membre du bureau politique du parti[8]. Il est par ailleurs directeur de publication de l'organe du PDP, l'hebdomadaire Al Mawkif, et chargé des « relations internationales et arabes » du parti[1].
    Jribi et Chebbi suivent du 20 septembre au 20 octobre 2007 une nouvelle grève de la faim[9] pour protester contre la décision judiciaire prise le 1er
     octobre d'expulser le PDP de ses locaux qu'il occupe au centre de Tunis[10]. Un compromis est finalement trouvé avec le propriétaire qui abandonne les poursuites en contrepartie d'un nouveau contrat de bail, lui qui avait jugé abusive l'utilisation des locaux qu'il loue au journal Al Mawkif, mais qui servent en fait de siège au PDP[11],[2]. Les autorités nient toute implication dans cette affaire expliquant qu'il s'agit d'un « litige entre un propriétaire d'immeuble et son locataire »[2]. Chebbi, lui, donne une autre version des faits :
    « C'est un combat politique. Nous nous battons simplement pour continuer à exister, pour défendre le dernier carré des libertés en Tunisie. Tous les lieux de réunion utilisés par les associations indépendantes du pouvoir ont été fermés les uns après les autres. Y compris le siège de la Ligue tunisienne des droits de l'homme, qui est désormais sans domicile fixe. L'expulsion de nos locaux est téléguidée et nous voulons prendre à témoin l'opinion, nationale et internationale[2]. »
    Chebbi et Jribi ont, lors de cette grève de la faim, reçu plusieurs diplomates européens et l'ambassadeur des États-Unis, Robert F. Godec[2].

    Candidatures présidentielles[modifier]

    Lors de l'élection présidentielle du 24 octobre 2004, la loi électorale exclut Chebbi de l'élection, du fait que son parti ne dispose d'aucun siège au parlement. Deux jours avant le scrutin, il appelle au boycott de ces élections[12] qu'il dénonce comme un « simulacre »[13].
    En vue des élections présidentielles de 2009, il annonce sa candidature le 12 février 2008[8] et devient la première personnalité à se porter candidat au scrutin du 25 octobre[14]. Il exige dans la foulée une réforme du Code électoral, pour supprimer notamment la clause sur le parrainage des candidats[15] par au moins trente élus (députés et maires)[16], condition que seul peut remplir le Rassemblement constitutionnel démocratique, parti au pouvoir, doté d'une majorité écrasante au parlement[17]. Il appelle aussi à un dialogue entre les autorités et la société civile, une représentation parlementaire plus diverse et une plus large ouverture des médias tunisiens. Après avoir rencontré à Bruxelles le président du Parlement européen, Hans-Gert Pöttering, il affirme que « la réforme du système politique à l'occasion de ces élections est vitale pour la Tunisie »[18]. En avril, il donne des interviews aux chaînes de télévision Al Jazeera, France 24, BBC Arabic, Al-Arabiya, TF1, à Radio France internationale et aux journaux Le Soir, Le Monde et Le Figaro, tout en déplorant le fait qu'il n'est jamais apparu dans les médias tunisiens au cours des quinze dernières années.
    Le 24 juillet 2008, le parlement adopte un amendement constitutionnel exceptionnel qui supprime la condition de parrainage[19]. Néanmoins, cet amendement restreint « la possibilité de dépôt de candidature à la présidence de la République [uniquement au] premier responsable de chaque parti »[8]. Dans un communiqué rendu public le 25 juillet, Chebbi déclare que « la première conséquence de cette loi est la confiscation de mon droit à me présenter au prochain scrutin présidentiel, c'est une tentative visant à m'exclure de cette course, après que le PDP a décidé de me nommer pour cette élection »[15]. Le 25 août 2009, lors d'une conférence de presse avec de nombreux journalistes, et des diplomates américain et européens, il se retire de l'élection, considérant que les « conditions minimales de liberté, d'honnêteté et de transparence » n'étaient pas remplies. Pour lui, l'élection « ne débouchera que sur la perpétuation de l'autoritarisme et de la présidence à vie »[20].

    Poursuites judiciaires[modifier]

    En avril 2008, Rachid Khéchana, rédacteur en chef d’Al Mawkif, et Chebbi sont poursuivis en justice pour « diffamation » par cinq sociétés de commercialisation de marques d'huile d'olive, après la publication d'un article de Khéchana le 4 avril sur la distribution d'une huile frelatée[21]. Au total, les plaignants requièrent des dommages et intérêts s'élevant à 500 000 dinars tunisiens. Un an plus tard, le tribunal de première instance de Tunis juge « irrecevables » les plaintes engagées à l'encontre d’Al Mawkif[22]. Pour Chebbi, il s'agissait d'une stratégie du président pour « contrer sa campagne »[23], alors que le pouvoir démentit formellement être à l'origine du procès intenté par des sociétés privées[22].
    Idées politiques[modifier]
    Faisant allusion aux troubles sociaux de Gafsa en 2008, Chebbi pense que le pays doit libéraliser sans tarder son système politique pour éviter de voir s'étendre ce type de troubles ; il pense également qu'il s'agit d'une « explosion sociale qui risque de s'étendre à d'autres régions ». Il conclut que « sans libéralisation de la vie politique et sans réforme du cadre légal, la Tunisie restera un pays bloqué »[18].
    Sur la question de la liberté de religion et de l'amalgame fait entre port du hijab et appartenance à l'islamisme, Chebbi exprime ainsi sa pensée :
    « Aujourd'hui, le voile a cessé d'être un symbole d'appartenance à un mouvement politique depuis la poigne de fer du gouvernement qui a tout détruit sur son passage, y compris le mouvement Ennahda dont les activités politiques ont cessé depuis plus de quinze ans. Le hijab prend aujourd'hui la forme d'un phénomène culturo-religieux qui n'a rien à voir avec l'appartenance politique [...] Dans une société qui a fait l'un de ses fondements de la liberté de conscience et de culte, la question du hijab s'inscrit dans le cadre des libertés individuelles dans lesquelles les pouvoirs publics n'ont le droit de s'immiscer que pour les protéger et aider à leur concrétisation[24]. »

    mustapha ben jaafar

    Publié le 14/04/2011 à 21:32 par droit-tunisie-revolution Tags : france homme article création travail fille éléments
    Mustapha Ben Jaafar
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     Mustapha Ben Jaafar (????? ?? ????), né en 1940 à Tunis (quartier de Bab Souika)[1], est un homme politique et médecin tunisien. Biographie[modifier]Orphelin de père à cinq ans, ce sont ses cousins, qui militent au sein du Néo-Destour, qui l'initient à la cause nationaliste[1]. Après des études secondaires au Collège Sadiki, de 1950 à 1956, il rejoint quelques années plus tard le Néo-Destour, parti au pouvoir ; il milite également au sein de l'Union générale des étudiants tunisiens alors qu'il étudie la médecine en France et ce jusqu'en 1968[1]. Choqué par le limogeage du ministre Ahmed Ben Salah en 1969 puis par l'échec du congrès du parti au pouvoir (devenu entre temps le Parti socialiste destourien) en 1970, Ben Jaafar rentré de France contacte des dissidents du parti, réunis autour d'Ahmed Mestiri, et participe à la fondation de l'hebdomadaire Erraï (L'Opinion) et du Conseil des libertés en 1976, ancêtre de la Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH)[1]. Membre fondateur du Mouvement des démocrates socialistes en 1978, il occupe dans le même temps le poste de professeur à la faculté de médecine de Tunis, tout en étant chef du service de radiologie à l'Institut Salah-Azaïz puis au CHU La Rabta à Tunis dès 1981[1]. C'est dans ce contexte qu'il fonde le syndicat des médecins hospitalo-universitaires en 1977. Entré en conflit avec le patron du MDS, Mohamed Moada, Ben Jaafar et d'autres membres du bureau politique sont exclus du parti à l'occasion du congrès organisé en 1992[1]. Vice-président de la LTDH de 1986 à 1994, il fonde son propre parti, le Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL), en 1994 et participe à la création du Conseil national des libertés en Tunisie quatre ans plus tard[1]. Après la légalisation du FDTL en 2002, il parvient à organiser le congrès fondateur en 2009, quelques mois avant l'élection présidentielle du 25 octobre 2009 auquel il décide de se présenter. Même si le président en place, Zine el-Abidine Ben Ali, semble assuré de remporter l'élection, Ben Jaafar déclare au journal Le Monde que « ne pas participer à ce scrutin, ce serait déserter »[2]. Sa candidature est rejetée le 27 septembre par le Conseil constitutionnel au motif qu'il ne remplit pas la condition selon laquelle un candidat doit être le chef élu de sa formation depuis au moins deux ans[3]. Le 17 janvier 2011, il est nommé ministre de la Santé publique dans le gouvernement d'union nationale formé à la suite de la révolution de jasmin entraînant la chute et la fuite du président Ben Ali. Le lendemain, alors que le peuple tunisien manifeste son mécontentement contre la nomination de ministres issus du gouvernement déchu, il démissionne en signe de protestation contre le maintien d'éléments du parti au pouvoir ; il est remplacé lors du remaniement du 27 janvier. Marié à une Française, Ben Jaafar est père de trois garçons et d'une fille[1].

    samir rabhi

    Publié le 12/04/2011 à 23:05 par droit-tunisie-revolution Tags : chez bonne
    Portrait
    Samir Rabhi membre de l’Instance pour la réalisation des objectifs de la Révolution : «Kasserine a besoin d’un geste fort »


    Par Mourad SELLAMI

    La Révolution du 14 janvier a permis la montée de quelques leaders régionaux, dont Samir Rabhi qui est l’un des Kasserinois ayant fait preuve de militantisme et bradé les interdits contre la dictature de Ben Ali.
    Samir Rabhi est aujourd’hui membre en tant que personnalité nationale de l’Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique. Ses nouvelles tâches l’ont amené à laisser sa famille à Kasserine, son cartable et ses cours de français pour se consacrer à la préparation des élections du 24 juillet prochain.
    «Je n’ai pas vraiment cherché à faire partie de cette instance. Pourtant, j’étais l’une des 40 personnalités indépendantes nommées dans l’équipe initiale avant son élargissement. J’ai accepté cette mission car je ne peux me soustraire à mon devoir envers mon pays et ma région», a-t-il expliqué.La politique dans sa vie
    Samir Rabhi est licencié en lettres françaises de l’Ecole normale supérieure de Sousse. Il a été affecté à Kasserine depuis la fin de ses études universitaires en 1986.
    Comme une bonne partie des étudiants à cette époque, Samir s’intéressait à la politique et militait dans les sphères des étudiants syndicalistes contestant le putch des Destouriens sur le syndicat estudiantin (UGET).
    Dans la vie active, il a rejoint les rangs de l’unique centrale syndicale (UGTT) où il est parvenu au Syndicat régional de l’enseignement secondaire de Kasserine. Samir a également dirigé pendant plus de cinq ans le ciné-club de la maison de culture et vient de mettre sur pied, il y a près d’une année, une section régionale d’Amnestey International.
    Pour lui, la politique n’a jamais été une vocation et ne le sera pas. «Je suis juste un citoyen libre qui refuse l’oppression et prône l’équité dans la répartition des richesses», s’est-il défini. «Je défends bien sûr les valeurs universelles de liberté, d’égalité et de démocratie», a-t-il ajouté.
    La révolution pour lui
    Comme tout Tunisien, Samir se dit fier que «cette révolution se soit produite en Tunisie et ait généré autant de réactions chez nos voisins d’Egypte, du Yémen, du Bahreïn ou de Libye». Il précise toutefois que «le tournant de la Révolution tunisienne s’est déroulé les 8, 9 et 10 janvier à Kasserine, Thala et Regueb quand les sbires de Ben Ali ont tiré à bout portant sur la foule et fait 38 martyrs». «Le régime déchu a voulu faire peur au peuple à travers ce carnage. Ce fut l’effet inverse et c’est le soulèvement général qui a causé la chute du régime», poursuit-il.
    Concernant les lendemains de la Révolution, Samir Rabhi est certes optimiste mais objectif: «Une région comme Kasserine n’a pas encore fêté la Révolution. Elle a été toujours oubliée par le passé. Elle a un taux de chômage de 28 %, soit le double du taux national de chômage. Elle a constitué la bombe à retardement dont le déclenchement a réellement ébranlé le régime déchu. La satisfaction de la population de cette région et des autres régions déshéritées ne pourrait se faire qu’en voyant des réalisations. Nous comprenons que ceci ne viendra pas du jour au lendemain. Mais nous attendons un geste fort du gouvernement provisoire à l’égard de toutes les zones démunies. Ce sera un tel geste que nous fêterons comme indicateur du début de réalisation de la révolution», explique-t-il.
    Source: ”Le Quotidien” le 11-04-2011

    1 commentaire:

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